L'affaire Merouani n'a pas encore livré tous ses secrets. Au fur et à mesure des déclarations et révélations des acteurs de cet épisode, il devient de plus en plus en plus évident qu'il ne s'agit pas d'une banale affaire de transfert d'un joueur. Une odeur de collusion à grande échelle se dégage de ce dossier encombrant pour beaucoup d'individus. Seule une enquête menée par des organes juridictionnels et des personnes indépendantes fera la lumière sur cette affaire qui sent mauvais. Comment le nom d'un intermédiaire, Nassim Saadaoui, non inscrit sur la liste officielle des intermédiaires agréés par la FAF au moment des faits – la signature du contrat du joueur M'hamed Merouani avec le MC Alger le 15 janvier 2019 –, a-t-il été porté sur le contrat alors qu'il n'a obtenu sa licence que le 25 décembre 2019, c'est-à-dire 11 mois après la signature du contrat ? Comment est-il possible que quelqu'un qui a acquis la qualité d'intermédiaire en décembre 2019 a pu apposer son nom sur le contrat signé presque un an auparavant ? Le service chargé de la vérification des contrats au niveau de la Ligue n'a-t-il rien vu ? La commission du statut du joueur présidée par Oumamar, membre du bureau fédéral, elle aussi a été frappée de cécité au point d'homologuer un contrat au mépris des propres règlements de la Fédération. Lorsque deux commissions laissent passer, pour ne pas dire fermer les yeux, sur une telle irrégularité, il faut s'interroger sur les mobiles de ce grave manquement à leurs obligations et devoirs. Pire, un autre document, un avenant, entre le joueur M'hamed Merouani, et le club, MC Alger, a été validé sans que le nom du même intermédiaire ne soit indiqué, comme l'exige le règlement du statut du joueur de la faf et de la Fifa. Il y a anguille sous roche dans cette accumulation de fautes graves. La commission de l'éthique de la Faf va-t-elle ouvrir une procédure ou pas ? Une très forte odeur de putréfaction se dégage du cadavre du football algérien. Une autre plainte contre X ne serait pas de trop.
