Il faut le dire, les citoyens de la région ouest de la wilaya attendent depuis des lustres l'implantation de structures sanitaires dans leurs cités. Certes, la ville d'Aïn M'Lila, la plus importante en termes d'habitants, dispose d'un établissement hospitalier de 240 lits mais du moment qu'il était construit en préfabriqué devait être démantelé et remplacé par un autre en dur. Et c'est le cas justement puisqu'un nouvel hôpital devait voir le jour à proximité, sur la route de Batna. Au cours de la semaine dernière, le chantier dudit établissement a fait l'objet d'une visite d'inspection de la part du wali d'Oum El Bouaghi. Les travaux en sont à 70%. Autrement dit, il ne reste que les travaux de finition pour qu'il soit livré aux habitants. Selon toute vraisemblance, la structure hospitalière sera fonctionnelle en 2021 au regard de l'avancement des travaux, dont le raccordement aux divers réseaux (VRD), électricité et espaces verts alentours. La visite a touché aussi deux autres projets. Le premier concerne la réalisation d'un hôpital de 60 lits à Aïn Kercha dont les travaux n'ont pas dépassé les 65%. Le second, à Aïn Fakroun, disposera de 120 lits et dont l'avancée des travaux est estimée à 65% aussi. D'ores et déjà, l'on se focalise sur les équipements sanitaires des trois établissements, lesquels sont conçus pour soulager la population de cette région de la wilaya. Il n'en demeure pas moins que le problème qui reste posé est relatif à l'insuffisance des médecins spécialistes dans les établissements publics, chose qui fait que les patients sont généralement diligentés vers les structures privées pour des analyses, des scanners, des interventions plus ou moins lourdes. C'est le cas de l'hôpital de Meskiana qui ronge son frein depuis des années faute de spécialistes, notamment dans la gynéco-obstétrique, l'orthopédie, l'ophtalmologie et la chirurgie. A souligner aussi que le chef-lieu de wilaya ne dispose pas d'un vrai hôpital comme il en existe ailleurs. L'actuel, baptisé Med Boudiaf, était par le passé le siège de la mouhafadha du FLN et sa conversion en hôpital est loin de répondre aux normes sanitaires d'autant qu'il est situé en plein centre-ville, subissant à longueur de journée le vrombissement des moteurs des différents véhicules. Ce qui est préjudiciable pour la tranquillité des personnes hospitalisées.