Alors que les entraînements collectifs sont toujours suspendus jusqu'à nouvel ordre en raison de l'épidémie de coronavirus, la direction de la JS Kabylie a programmé un stage de préparation avant de renouer avec le championnat. Le voyage en Bretagne (France) étant annulé à cause de la crise sanitaire, le club kabyle effectuera deux regroupements à Akbou (Béjaïa) et Yakouren (ou Tigzirt). On évoque aussi un déplacement probable en Tunisie. Ce dernier stage avant l'entame de la saison 2020-2021 sera à la charge de l'Espérance de Tunis, et ce, dans le cadre de la convention portant sur le transfert de Lyes Cheti, selon une source proche des Jaune et Vert. Cherif Mellal et ses collaborateurs n'attendent que l'annonce de la fin des restrictions en vigueur concernant la pratique sportive pour le retour à l'entraînement collectif et au travail de terrain en prévision de la reprise de la compétition, dont la décision a été saluée par Mellal. Les Canaris, qui confortent leur place dans le haut du tableau, 4es avec 36 points, à 4 longueurs du leader CR Belouizdad qui compte un match en moins, «joueront leurs chances à fond», assure le premier responsable du club, qui juge que les 8 matchs restant seront décisifs pour la course au titre et la relégation. Le dirigeant du club, qui veut mettre tous les atouts de son côté pour se relancer, bute néanmoins sur un épineux problème de trésorerie qui risque de refroidir ses ardeurs. Cherif Mellal n'a pas eu les ressources financières annoncées à son arrivée à la JSK. Le fichier des arriérés de salaire des joueurs et de l'encadrement technique et administratif de la SSPA n'a pas été assaini ces derniers mois. Le club attend l'argent du sponsoring non encore reçu et le paiement par la CAF de la dernière tranche des récompenses financières aux clubs ayant pris part aux compétitions interclubs pour 2019/2020. Le minimum garanti pour les clubs participants à la Ligue des champions est de 550 000 dollars et 275 000 dollars pour la Coupe de la Confédération. «J'espère que le manque d'argent ne va pas tout remettre en question. Les joueurs ne pensent qu'à ça. Par contre, le point positif à la JSK par rapport aux autres clubs, c'est que la différence entre les équipes pour la suite du parcours va se faire du côté de la condition physique des joueurs. Et là, sur ce point, la JSK a la chance d'avoir l'un des meilleurs préparateurs physiques, pour ne pas dire le meilleur, en la personne de Rodolphe Duvernet. A mon avis, la JSK va faire une très bonne fin de saison, et sera au minimum vice-championne d'Algérie. Mais le problème des salaires impayés doit être réglé dans les plus brefs délais, faute de quoi, tout va tomber à l'eau. La JSK n'a jamais vécu une situation administrative et financière aussi difficile», nous confie une source au fait de la situation. Pour renflouer les caisses du club, notre interlocuteur préconise l'implication des supporters. «Le club appartient à ses supporters. La JSK représente une région très particulière. S'ils ouvrent le capital et vendent les actions à raison de 10 000 DA l'action, chaque supporter va acheter au moins une action et la cotisation doit être renouvelée chaque année. Ainsi, la JSK deviendra l'un des clubs les plus riches d'Afrique en un laps de temps très court. Les supporters adorent leur club. En 1990, du temps de l'ex-président Boussad Benkaci, il y avait eu un problème après le désengagement des sociétés nationales. Les dirigeants avaient alors lancé l'opération 50 000 supporters, avec des cartes de supporters qui étaient délivrées à raison de 100 DA au minimum», développe-t-il en exhibant sa carte qu'il garde jalousement. Côté recrutement, aucun joueur n'a été contacté pour le moment, à en croire Cherif Mellal qui veut reconduire tout l'effectif actuel (joueurs et entraîneurs) en vue de la saison prochaine. Trois joueurs sont en fin de contrat : Tafni, Saâdou et Belaïli. Leur reconduction (ou libération) n'est pas encore tranchée. Il est annoncé, par ailleurs, le retour à la compétition en juillet du défenseur axial de la JSK, Tizi Bouali Bilal, après une longue absence pour blessure.
