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La judiciarisation de la crise
Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2020

La mise sous contrôle judiciaire de l'ancien président de l'association RAJ et militant activiste du hirak, Hakim Addad, et l'arrestation de deux autres figures du mouvement populaire, le journaliste Fodil Boumala, placé en garde à vue, incarcéré avant d'être relâché et mis sous contrôle judiciaire en attendant son procès, et Amira Bouraoui, icône du mouvement Barakat, arrêtée mercredi à son domicile, ont surpris tous les patriotes sincères qui n'ont de cesse d'appeler à l'instauration d'un climat d'apaisement qui conditionne la recherche d'une solution à la crise que vit le pays.
La judiciarisation du dossier du hirak par l'incarcération de ses animateurs les plus en vue a montré toutes les limites de cette option après plus d'une année de contestation.
En dépit de la main lourde de la justice qui s'est abattue sur les activistes du mouvement pour lesquels il n'y eut aucun répit, même dans cette conjoncture de crise sanitaire, le mouvement a survécu et gardé toute sa force de réflexion et d'action mobilisatrice intacte. Avait-on besoin d'ajouter un surcroît de tension à la crise qui plombe le pays depuis plus d'une année ? L'absence de consensus quant à la reprise des manifestations populaires dans les rangs des hirakistes – activistes, organisations de la société civile et formations politiques proches du mouvement populaire – nourrie par la recrudescence des cas de contamination, renseigne sur la maturité et l'esprit de responsabilité qui ont toujours caractérisé le mouvement populaire depuis son avènement.
L'appel lancé par l'association RAJ (Rassemblement Actions et Jeunesse) pour surseoir à la reprise des marches jusqu'à la normalisation de la situation sanitaire reflète parfaitement ce débat controversé qui traverse le mouvement. Un débat partagé entre le courant maximaliste qui considère que le pouvoir joue sur les peurs et l'instrumentalisation de la pandémie pour désintégrer le hirak, et le courant modéré qui appelle à la patience et à maintenir la mobilisation et la réflexion pour rebondir plus fort encore lorsque la pandémie sera vaincue. Le fait que la reprise des marches soit cantonnée à certaines wilayas, avec une mention spéciale pour la Kabylie, réputée pour être un bastion fort de la contestation au pouvoir, suscitant des échos timides dans d'autres villes du pays, ne s'explique pas uniquement par la réaction musclée avec laquelle les autorités ont réagi pour réprimer les manifestations de ce vendredi partout où elles furent organisées.
L'argument de la peur de se faire embastiller, qui n'a jamais constitué un frein à la mobilisation, même lorsque les activistes étaient embarqués par charretées entières, n'est pas l'élément dissuasif le plus déterminant pouvant justifier la reprise, quelque peu poussive, du hirak dans la conjoncture sanitaire présente. La situation sanitaire préoccupante illustrée par la courbe ascendante des contaminations incite à la retenue, poussant les hirakistes à réfréner leurs ardeurs militantes pour préserver la santé publique.
Le calme observé dans la capitale ce vendredi, en dépit des appels à manifester lancés sur les réseaux sociaux, ne signifie pas que le vent de la contestation ne pourrait pas gagner Alger aussi.
Tout dépendra des solutions politiques alternatives qui seront mises sur le tapis par le pouvoir pour donner un sens à sa feuille de route. Articulé autour du dossier de la révision constitutionnelle qui ne fédère pas au-delà des clientèles politiques et de la base électorale du nouveau pouvoir, le projet politique présidentiel gagnerait à jeter des passerelles indispensables avec les revendications du hirak pour dépasser la crise de confiance profonde entre gouvernants et population. Une crise poussée à son extrême, au point où les citoyens en viennent à braver le risque sanitaire et à mettre en danger leur vie et celles d'autrui pour faire entendre leur voix.


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