La baie d'Alger est l'une des plus belles au monde, un site d'exception comme Hong-Kong, Rio de Janeiro ou encore Istanbul. Aujourd'hui coupée de la mer par le port, les industries, le train et les routes, la ville tourne le dos à son littoral et ne dispose plus de lieux d'urbanité au bord de l'eau, tels que les espaces commerciaux et de loisirs, promenades et grandes plages bien aménagées... Le projet d'aménagement de la baie d'Alger, qui a été mis en œuvre depuis 2007, s'inscrit dans le cadre du Plan stratégique de la wilaya d'Alger à l'horizon 2030. Porteur d'ambitions-clefs pour la capitale, il redonnera à Alger le rayonnement qu'elle mérite, d'autant plus que le projet est d'envergure. Il s'étendra sur un linéaire de près de 70 km de long, du Cap Caxine au Cap Matifou. Pour rappel, les grandes étapes d'exécution de ce Plan stratégique d'aménagement et d'urbanisme sont définies comme suit : la première étape qui a débuté en 2007 et s'étale jusqu'à 2020 concerne l'embellissement de la capitale. La deuxième étape (2020-2025) portera sur l'aménagement de la baie d'Alger ainsi que les nouvelles polarités ou centralités urbaines. Entre 2025 et 2030, l'accent sera mis sur la requalification de la périphérie, c'est-à-dire de la réalisation de la cohérence et l'équilibre urbain entre les 57 communes de la wilaya d'Alger. Enfin, entre 2030 et 2035 sera accomplie la consolidation de tout le territoire, c'est-à-dire l'achèvement du grand projet de la consolidation urbaine. Les réalisations avancent et génèrent de nouveaux espaces qui modifient l'image et les usages du littoral algérois, à l'instar de la promenade des Sablettes, dont une grande partie a été ouverte au public. Cependant, la réalité reste encore éloignée des maquettes. Au train où vont les choses, il sera difficile de prétendre à une ouverture prochaine de tous les espaces prévus pour êtres exploitables dans le cadre de la première phase, dont les travaux sont toujours en cours. Le bilan des projets réalisés fait état d'un taux de réalisation de l'ordre de 45% seulement, alors que nous sommes à la moitié de l'année 2020. Un projet d'ampleur telle que l'aménagement de la baie d'Alger est aussi tributaire, pour sa réussite, du respect strict des délais.