les parents d'élèves du CEM El Mamoune de la cité Loucif à Constantine sont sur leurs gardes après les nouvelles qui ont circulé ces derniers jours sur une fermeture de l'établissement. «Le personnel et les enseignants du CEM viennent d'être informés qu'ils seront mutés vers d'autres établissements en raison de la fermeture du CEM ; c'est une mesure qui nous a surpris et que nous refusons, car elle a été prise sans aucune concertation avec les premiers concernés, c'est-à-dire les parents d'élèves, alors que les raisons invoquées ne tiennent pas la route», déclarent des parents d'élèves en colère. Dans une requête, dont nous détenons une copie, ces derniers rappellent que cette mesure qualifiée d'irréfléchie et de précipitée va à l'encontre de l'intérêt de leurs enfants, qui seront contraints de se déplacer vers le CEM Benbadis à la cité Emir Abdelkader, loin de chez eux, et dans lequel ils vont se retrouver dans des classes à plus de 40 élèves. «Cette situation pénalisera énormément nos élèves sur le plan pédagogique, après une période de grève, suivie d'une fermeture forcée suite au confinement ; alors qu'ils devront suivre un rattrapage des cours avec leurs enseignants, ils vont se retrouver dans un autre établissement et des classes saturées, bien que le CEM ait toujours réalisé de bons résultats, ces dernières années», dénoncent-ils. Ces derniers s'opposent à la fermeture du CEM en affirmant que l'état de l'établissement n'est pas aussi grave comme veut le faire croire la direction de l'éducation. «Contrairement à ce qui est colporté au sujet des travaux de réhabilitation, un constat a été établi par un bureau d'études qui a visité les lieux, et dont le responsable est un ancien président de l'association des parents d'élèves, et qui a conclu que le CEM a juste besoin de travaux d'étanchéité et qu'il ne représente aucun danger pour les élèves; nous sommes prêts à faire venir les services compétents pour établir un rapport sur la situation», expliquent-ils, tout en lançant un appel au wali de Constantine pour intervenir et empêcher cette fermeture. «Nous sommes disposés à assurer bénévolement et gratuitement le suivi des travaux nécessaires pour qu'ils soient achevés dans les délais, avant la prochaine rentrée scolaire fixée au mois d'octobre, et il est tout à fait possible de le faire dans l'intérêt des élèves», assurent-ils. Par ailleurs, nous avons tenté de contacter à plusieurs reprises le directeur de l'éducation de la wilaya pour avoir sa version et son avis au sujet de ce problème, mais il était toujours injoignable.