Avec un rendement exceptionnel de 1200 qx à l'hectare contre 700 qx la saison passée, la production de tomate a atteint cette année un niveau record dépassant largement les capacités de transformation de la région. Si bien qu'une bonne partie de la récolte a été dirigée vers la consommation à travers les structures de distribution habituelles. Les deux unités de transformation sont donc envahies par les producteurs des wilayas de Chlef, Aïn Defla et Relizane. D'où les longues files de camions de transport de cette marchandise qui convergent quotidiennement vers ces usines sous un soleil de plomb. On peut les voir en train d'attendre leur tour pour y déposer leur cargaison en espérant passer le moins de temps possible. Il faut dire que des investissements importants ont été consentis par les opérateurs en question pour acquérir de grosses quantités de ce produit. Néanmoins, la production de tomate industrielle dans le bassin du Cheliff est telle qu'elle nécessite de nouvelles unités de transformation pour répondre à une demande pressante des fellahs concernés. Ces derniers, faut-il le reconnaître, ont consenti des efforts considérables pour se mettre en conformité avec les exigences de l'activité, notamment par le développement et l'introduction de nouvelles variétés et l'intensification du système d'irrigation de goutte-à- goutte. Nombre d'entre eux sont installés aux alentours et en aval du barrage de Sidi Yacoub, au sud-ouest de la wilaya. Des spécialistes du secteur insistent cependant sur la nécessité d'organiser et d'accompagner la filière, tout en assurant une meilleure planification des opérations de cueillette et d'acheminement du produit jusqu'aux unités de transformation.