Le manque de liquidités a fortement perturbé l'opération de retrait des fonds au niveau des bureaux de poste. Les longues files d'attente se sont déplacées des habituels distributeurs de lait pour se ruer sur les bureaux de poste. Une situation forçant les retraités à errer d'une agence à une autre afin de pouvoir retirer leurs pensions. Le Premier ministre avait même, lors d'une déclaration étonnante, évoqué «un complot visant à déstabiliser le pays» pour expliquer ce problème à l'instar des feux de forêt, les perturbations de l'alimentation en eau potable et les coupures d'électricité. Le directeur général d'Algérie Poste, Abdelkrim Dahmani, préfère parler de situation de force majeure liée à la conjoncture de crise sanitaire ayant eu un impact négatif sur les dépôts en espèces au niveau de la Banque d'Algérie. Il précisera que cette situation fait que la Banque d'Algérie tarde à envoyer les fonds nécessaires pour approvisionner les bureaux de poste et répondre aux attentes des clients. Il expliquera que la Banque d'Algérie a injecté 171 milliards de dinars sur le compte d'Algérie Poste, et ce, durant la période du 1er au 25 août, mais 262 milliards de dinars ont été retirés au niveau du réseau national. Algérie Poste aurait pris, selon les déclarations de son DG, toutes les mesures pour alléger la pression exercée sur les bureaux de poste en recourant au plafonnement des retraits et en les suspendant pour les personnes morales afin de permettre aux travailleur et retraités de retirer leurs salaires et pensions. «Nous avons choisi l'utilisation des moyens de paiement scripturaux comme le chèque certifié ou le virement de compte à compte», précise M. Dahmani en appelant les clients de la poste à utiliser les moyens de paiement électronique existants, à savoir Baridi Pay et Baridi Mob. Sans oublier l'utilisation de la carte de retrait au niveau des distributeurs automatiques d'autres banques. M. Dahmani a également indiqué qu'une collaboration existe entre la Poste et la Banque d'Algérie pour assurer une meilleure gestion de la liquidité de la trésorerie, notamment au niveau de la coopération entre wilayas permettant aux wilyas enregistrant un excédent d'aider celles qui souffrent de manque.