La ville de Chlef, chef-lieu de wilaya et grand carrefour commercial, renoue avec son animation habituelle à la faveur de la levée du confinement sanitaire partiel et le retour des transports en commun. La plupart des commerçants que nous avons interrogés à Chlef se disent «soulagés» d'avoir pu rouvrir leurs locaux après une fermeture prolongée qui aura duré six mois. «Même si la reprise de l'activité n'en est qu'à ses débuts, nous nous réjouissons tout de même de la réouverture de nos commerces dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19, ce qui nous permet de préserver notre unique gagne-pain dans une conjoncture socioéconomique très difficile», ont souligné certains d'entre eux. Malgré une chaleur torride, le centre-ville est particulièrement animé le matin, la circulation automobile est intense et les commerces, cafés et fast-foods retrouvent peu à peu leur activité. Avec ou sans bavette, les consommateurs sont nombreux à s'installer sur les terrasses des cafés pendant que des familles accompagnées de leur progéniture font le tour des commerces d'habillement pour enfants, sous une chaleur humide. Avec le début de la rentrée sociale, l'animation en ville et ses quartiers périphériques est appelée à monter en cadence grâce à la reprise du transport public intercommunal. Une activité qui devrait permettre à nombre d'ouvriers et de maçons de rallier quotidiennement le chef-lieu de wilaya où sont généralement concentrés les chantiers de construction dans divers secteurs. Cependant, le secteur du BTPH, principal pourvoyeur d'emplois dans la région, connaît une timide reprise après avoir été fortement impacté par la pandémie de coronavirus. Et pas seulement puisque des Projets du développement local (PCD, sectoriels et centralisés) ont subi le même sort pour cette raison et d'autres encore, non sans conséquences sur la relance économique dans la wilaya. Il faut dire que la crise sanitaire liée à la Covid-19 n'a fait qu'aggraver l'état peu reluisant dans lequel se trouve la situation socioéconomique dans la région depuis des années. Une situation qui, faut-il le signaler, est due en grande partie au retard accumulé dans la concrétisation de nombreux projets socio-économiques. Si certaines projets ont pu être relancés en 2018, comme l'achèvement de l'hôpital d'Aïn Merane, le Centre anti-cancer de Chlef et le nouveau pôle universitaire d'El Hassania, à Chlef, beaucoup d'autres, malheureusement, attendent leur tour depuis 2014 dans plusieurs domaines.