Une trentaine de travailleurs contractuels à la société des ciments de Tébessa (SCT), dont le contrat a expiré, ont tenu, au cours de la semaine écoulée, plusieurs actions de protestation marquées par un rassemblement devant le siège de la direction de ladite société. Ils ont exprimé leur mécontentement dans le calme brandissant des pancartes où était écrit : «Où est le droit du travailleur. Non aux promesses mensongères.» Cette action se veut un énième avertissement à la tutelle qui n'a cessé de faire des promesses sans lendemain, selon eux. Les protestataires sont déterminés d'aller jusqu'au bout de leurs revendications. Pour rappel, une centaine de contractuels recrutés depuis 2014 dans le cadre du dispositif DAIP et CTA attendent toujours que leur situation professionnelle soit régularisée, c'est-à-dire passer d'un contrat de travail aidé (CTA) à un contrat à durée indéterminée (CDI). Ils ont été recrutés par l'ancien PDG pour des contrats à durée déterminée reconduits à maintes reprises parmi lesquels des contractuels qui avaient signé plus de 5 fois des contrats de travail d'une année sans pour autant être permanisés. Sur les traces de son prédécesseur, le nouveau directeur fraîchement installé a continué à appliquer la même procédure où les contrats arrivés à terme n'ont pas été reconduits considérant que leur contrat établi est un Contrat à durée déterminée (CDD). Chose complètement rejetée par les contestataires qui justifient que le recours au CDD est strictement encadré par la loi n°90-11 et n'est possible que pour l'exécution d'une tâche précise et temporaire et seulement dans les cas énumérés par l'article 12 de ladite loi qui stipule que «le travailleur est recruté pour l'exécution d'un contrat lié à des travaux ou de prestations non renouvelables, remplacer le titulaire d'un poste qui s'absente temporairement et au profit duquel l'employeur est tenu de conserver le poste de travail ou lorsqu'il s'agit d'activités ou d'emplois à durée limitée ou qui sont par nature temporaire». Ce qui n'est pas le cas de la SCT qui a conclu un CDD, en dehors des cas autorisés précités du coup ces contrats CDD ont été conclus, en infraction de l'article 14, selon leurs propos. Ils sont considérés par la loi comme étant des contrats CDI, selon la pétition signée par ces contractuels. Pour sa part, le président-directeur général, Yazid Boulekcher, contacté par téléphone, nous a déclaré, jeudi, qu'il ne s'agissait pas d'un licenciement définitif de ces contractuels. «La situation financière qui prévaut actuellement nous oblige à réduire l'effectif et faire une restructuration», a-t-il affirmé. Ajoutant qu'un concours a été organisé récemment par les services compétents afin de garder ceux qui méritent. Advertisements