Des parents d'élèves et des employés du CEM Maâmar Benzeggouta à El Gammas, dans la commune de Constantine, lancent un SOS aux pouvoirs publics pour épargner les collégiens d'un danger imminent. L'état de dégradation de cette infrastructure qui compte 764 élèves est indescriptible. Parmi les multiples périls enregistrés, notons les problèmes de l'étanchéité, du réseau d'électricité complètement détérioré, des câbles d'électricité non protégés, des plafonds des classes endommagés et des fissures importantes apparues sur les murs. La situation semble plus critique, au vu des vidéos des couloirs du collège inondés que nous avons pu voir. «Ces vidéos ont été enregistrées durant l'hiver dernier. On circulait à l'intérieur avec des parapluies», fulmine un travailleur. Depuis, rien n'a été fait et les élèves seront contraints de vivre le même scénario cette année. Les parents inquiets ont soulevé également le problème de l'insécurité, à cause de la démolition d'une grande partie de la clôture en octobre 2019. Une partie non reconstruite jusqu'à ce jour. Malheureusement, une année après, la clôture n'a pas été rétablie. Une nonchalance des autorités locales largement critiquée par les habitants, surtout que la direction du CEM avait auparavant signalé l'accès des étrangers à l'intérieur. Pour sa part Adel Debabaa, membre d'une association, affirme que d'autres CEM à El Gammas connaissent des dégradations importantes. «Mais le CEM Benzeggouta est le plus menacé. Nous avons déposé auprès des responsables concernés un rapport descriptif des lieux avec une évaluation des travaux à mener. L'enveloppe financière à débloquer est estimée à 1.4 milliard de centimes», a-t-il précisé. «Le nombre d'élèves pour cette année scolaire va passer 800 et il faut vraiment agir face à ce danger», ajoute Youcef Nafir, membre de l'association des parents d'élèves. Contacté, le directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine, Mohamed Bouhali, n'a pas nié l'état de dégradation jugé catastrophique du collège en question. Il a affirmé que cette infrastructure nécessite un budget à part. «Tout est à refaire au niveau de ce CEM. Je suis conscient de la gravité de la situation. Mais, le budget débloqué par l'Etat ne suffit pas pour mener des travaux de maintenance de tous les établissements», a-t-il dit. «Nous avons reçu une enveloppe de 2,8 milliards de centimes, qui demeure insuffisante pour réhabiliter tous les établissements», a-t-il précisé. Il a ajouté qu'avec ce budget insignifiant, seulement 11 CEM ont bénéficié de travaux de maintenance. «Nous n'avons lancé que des travaux nécessaires, comme ceux liés à l'étanchéité. Il nous faut un budget à part et je ne peux pas faire grande chose avec les moyens actuels», a-t-il regretté. Advertisements