La journée scientifique sur le cancer du sein, qui a eu lieu à la salle Benoudjit de la wilaya de Boumerdès, devant un public restreint, a surtout mis en avant la précarité de la prise en charge dans laquelle se trouvent certains malades cancéreux atteints par la Covid-19. Mme Razi, présidente de l'association des malades cancéreux Errahma, a tiré la sonnette d'alarme : «Des cancéreux ont été dépistés positifs au coronavirus. Leur vulnérabilité a donc pris une ampleur inquiétante.» Sans avancer des chiffres sur leur nombre ni sur les cas de mortalité, il est apparent que les malades chroniques, en général, et les cancéreux, en particulier, vivent d'une manière dramatique cette situation sanitaire. Leur prise en charge aux côtés des autres malades atteints de ce virus risque d'exacerber leur mal, d'où la nécessité de rechercher des possibilités de prise en charge moins exposées. Pour sa part, Pr Oukkal du CHU Beni Messous a avancé : «Il y a Plus de 14 000 nouveaux cas de cancer du sein en 2020 sur les 45 000 cas de cancer enregistrés ; soit 40%. A contrario, le pourcentage de survie est l'un des plus faibles avec 39% seulement.» Selon lui, l'importance de cette incidence tient à la faiblesse du dépistage précoce et de la qualité de la prise en charge. Le Pr Kanoun a mis l'accent sur les facteurs de risque qui pénalisent 50% des femmes atteintes du cancer du sein. Elle citera, avec toutefois une relativisation du degré, les facteurs de l'âge (+75 ans) ou de la densité mammaire et les antécédents tels que les pathologies (ex-présence de lésions hyperplasiques), les prédispositions familiales ou hormonales. D'autres facteurs peuvent déterminer le degré de risque, comme le mode de vie, l'environnement, la profession (travail posté), le niveau socio-économique et la pollution. Quant au Dr Bouras, de la polyclinique Essalem de Boumerdès, elle s'est attardée sur le diagnostic du cancer du sein. En tant que gynécologue, elle a passé en revue les différents symptômes qui peuvent attirer l'attention du praticien sur la poursuite des investigations cliniques menant au dépistage du cancer. Elle a conclu par une attention particulière à accorder aux gestes barrières dans les examens en consultations. Elle a annoncé que les opérations chirurgicales ont repris normalement. D'autres exposés se sont penchés sur la radiothérapie, l'hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Advertisements