Mardi, le parking attenant au siège de la wilaya avait l'allure d'une gare routière. Tous les taxis opérant sur les lignes inter-wilayas l'ont occupé. Les taxieurs, après dix mois sans revenu, sont en révolte contre une situation qu'ils jugent spécifique à Témouchent par rapport aux wilayas environnantes. D'une part, ils n'ont pas bénéficié du versement de l'aide gouvernementale comme à Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Oran, les trois frontalières. Mais encore, ils protestent par rapport aux tracasseries policières considérées excessives par rapport aux autres wilayas. Marabet Saïd, du syndicat des taxieurs explique : «Cela fait dix mois que nous sommes sans travail, c'est-à-dire sans revenu aucun alors que les impôts, la Casnos, réclament leurs dus majorés de pénalités de retard. Il y a aussi les titulaires des licences de transport, de la famille révolutionnaire, qui encaissent la location de la licence (4000DA/mois). On la paie, sinon elle nous est retirée. Comment accepter que les clandestins travaillent au vu et su de tous sans être le moins du monde inquiétés alors que nous, nous sommes pourchassés sinon verbalisés ?» Six parmi les protestataires sont invités à être entendus par le SG de la wilaya. Ils en ressortent avec le mot d'ordre de maintien du sit-in. «Le directeur du transport et une attachée de cabinet nous ont aussi expliqué que nous ne percevrons que 30 000 DA au lieu des 90 000 DA perçus dans les autres wilayas il y a deux semaines parce que ces dernières ont effectué les versements aussitôt qu'elles ont reçu l'enveloppe financière affectée à cette dépense. Mais par la suite, une lettre circulaire a ordonné qu'il n'y ait que le versement 30 000 DA et que le reste des 90 000 DA le soit en 2021. De la sorte, nous ne pourrons payer que la Casnos ! Que faire pour les impôts et les pénalités de retard ? Que faire pour nos familles ?». Advertisements
