Que cherche-t-on à cacher aux Constantinois ? C'est la question qui se pose avec insistance, après la session de l'APC de Constantine de jeudi 17 décembre, tenue en l'absence de la majorité des représentants de la presse. Une session presque à huis clos, selon l'expression de certains élus présents, surtout que même les membres de certaines associations n'étaient même pas invitées, sachant que la loi relative à la commune autorise la présence des citoyens ou de leurs représentants à toutes les délibérations publiques de l'assemblée communale. La pandémie de la Covid-19 ne pouvait être avancée comme prétexte. «Même durant les premiers mois de la pandémie, alors que les mesures de confinement étaient appliquées, nous avions été invités à y assister», rappelle une journaliste. Des élus soutiennent que l'absence de la presse, non informée de la tenue de cette session, car sa présence gênerait beaucoup, cachait une volonté des responsables de cacher des choses aux citoyens, surtout que l'un des principaux points à débattre était le projet du budget préliminaire que le maire voulait faire passer et faire adopter le plus vite possible, dans une session qui a été entamée jeudi à 14h, ce qui n'était guère dans les habitudes de l'assemblée. «Quand nous avions constaté l'absence de la presse, nous avions compris qu'il s'agissait d'un acte délibéré ; on n'a pas voulu que la presse soit présente, car cette dernière est l'unique moyen d'information pour le citoyen dont la gestion de la cité concerne de plus près, surtout lorsqu'il s'agit du budget de l'APC», ajoute un élu. Des doutes qui seront bien confirmés au vu de la manière expéditive avec laquelle a été traité ce dossier, alors que des élus ont beau réclamer plus de temps pour le débattre, au moment où d'autres ont quitté la salle en signe de protestation. Cette histoire de session cache mal un marasme profond dans lequel se débat une équipe municipale qui s'est distinguée par sa démission totale, son incompétence et sa gestion aléatoire des affaires de la ville maintes fois décriée par les Constantinois. Des citoyens qui en ont marre de ces déchets qui s'accumulent dans leurs cités durant des jours, suite aux débrayages des entreprises de collecte et des travailleurs impayés. Le feuilleton «honteux» de l'été dernier durant lequel plusieurs cités se sont transformées en décharges à ciel ouvert, même durant les jours de l'Aïd El Adha, avec tout ce que l'on peut imaginer comme désagréments est toujours présent dans les esprits. Ceci sans parler d'une ville livrée à elle-même en matière d'assainissement, d'hygiène, de salubrité, mais aussi de prévention contre certains fléaux qui reviennent de plus belle, à l'instar des chiens errants qui menacent chaque jour les habitants et les enfants sur la route vers leurs écoles. Advertisements