D. M., 45 ans, est décédé avant-hier soir alors qu'il était évacué vers une structure sanitaire à Laghouat (Gueltat Sidi Saad) après avoir reçu une décharge provenant d'un fusil de chasse des mains d'un proche parent au niveau du lieu-dit «El Heliat» relevant de la commune d'Ain Dheb, 70 km au sud de Tiaret. Décès induit par un accrochage verbal à propos du labour d'une parcelle de terre steppique que se disputent beaucoup de tribus et familles, notamment au sud-est de la wilaya de Tiaret ces dernières années. L'incident majeur intervient 48h après le tragique événement ayant valu le décès d'une jeune personne à Ain Dzarit. Au rythme où vont les choses, beaucoup de gens craignent une montée au créneau de certains belligérants qui voient leurs affaires traîner depuis de longues années devant plusieurs juridictions et que sont venues exacerber les dernières décisions d'affectation de terres à des investisseurs. C'est la deuxième victime comptabilisée au moment où près de 50 personnes des clans rivaux des Mehdène et des Farhat devaient comparaître hier devant le magistrat instructeur. Outre les affaires liées au foncier agricole, inextricables pour certaines, se greffe le dossier de la steppe et subséquemment de ce que d'aucuns qualifient de «la maffia de la steppe» que ne contrôlent pas bien ni les assemblées élues ni les forêts, services agricoles ou HCDS du fait de convoitises ou complicités. Que d'élus traînés devant la justice et que d'encre coulé sur ces affaires qui continuent de régenter le monde rural ! Rien qu'à Tiaret, la steppe s'étale sur 70% du territoire, là où des centaines de milliers de bêtes transitent pour les besoins du pacage en période «achaba» ou «azaba». Advertisements
