Non-voyant depuis son enfance, Fayçal Chemami a connu toutes les difficultés pour poursuivre sa scolarité. Ayant suivi normalement ses années à l'école primaire dans sa ville natale d'Aïn Beïda (wilaya d'Oum El Bouaghi), il sera atteint de cécité à l'âge de 12 ans, suite à une maladie mal traitée et une forte fièvre qui coûteront la vue à un enfant plein d'énergie. Un choc pour le gosse qui nourrissait un espoir de réussir. Ce handicap a été un défi pour lui afin de montrer qu'il était capable de le surmonter. Il sera inscrit à l'école des non-voyants, il réussira à décrocher son BEM, malgré toutes les difficultés, avant de passer au lycée et étudier comme non-voyant dans une classe «normale» et parviendra à obtenir son baccalauréat avec brio. Inscrit à l'université d'Annaba, Fayçal terminera quatre années d'études avec une licence en traduction et interprétariat, avant d'obtenir un DEA en droit des affaires de l'UFC d'Oum El Bouaghi. «J'ai travaillé suivant des contrats à l'école des non-voyants puis à la direction des affaires religieuses d'Oum El Bouaghi. J'ai adressé des lettres à tous les responsables et j'ai frappé à toutes les portes, mais sans résultat», dira-t-il. Agé de 45 ans, père de deux enfants, Fayçal qui habite à Aïn Beida exerce aujourd'hui comme ouvrier professionnel à la direction de la culture d'Oum El Bouaghi depuis 2008, avec un salaire de 12 000 DA par mois, selon ses propos. «J'ai sollicité tous les responsables pour la régularisation de ma situation, mais je n'ai reçu aucune réponse. Je lance un appel à la ministre de la Culture pour mon intégration dans un poste conforme à mes diplômes et mettre un terme à cette injustice, puisque je suis une personne aux besoins spécifiques habitant l'Algérie profonde, mais je demeure toujours maltraité et mes droits sont bafoués», a-t-il déclaré. Pour tout contact, Fayçal Chemami a laissé le numéro de téléphone : 0675769367. Advertisements