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Le programme spécial a-t-il été mis aux oubliettes ?
Développement des zones frontalières
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2021

Sur une bande frontalière de plus de 300 km vit une population livrée à elle-même, souffrant encore d'isolement et de marginalisation. Elle endure au quotidien le calvaire d'une vie primitive, caractérisée par un manque chronique des commodités les plus élémentaires.
Le samedi 13 octobre 2018, Noureddine Bedoui, ex-ministre de l'Intérieur, préside la Rencontre nationale sur l'aménagement et le développement des zones frontalières, tenue au Centre international de conférences (CIC).
Il déclare dans son allocution que le développement de ces zones «est devenu une nécessité absolue pour la stabilité du pays», mettant en avant l'obligation d'accélérer le développement dans ces régions. Il annonce qu'«un programme spécial en faveur de ces régions est décidé par le président de la République», et que c'est le gouvernement qui sera chargé de son suivi.
Depuis cette date, les habitants de ces régions sont dans l'attente de la concrétisation de ce plan, notamment la population de la wilaya de Tébessa qui compte 10 communes situées près de la frontière avec la Tunisie, ce qui représente plus de 30% de ses habitants.
Sur une bande frontalière de plus de 300 km vit une population livrée à elle-même, souffrant encore d'isolement et de marginalisation. Elle endure au quotidien le calvaire d'une vie primitive, caractérisée par un manque chronique des commodités les plus élémentaires.
Ces citoyens, notamment ceux habitant les localités des communes situées au nord de la wilaya, sont restés liés à leur terre et fidèles à leur vocation paysanne, l'agriculture et l'élevage. Comme dans plusieurs autres régions déshéritées à travers le territoire algérien, ils attendent depuis des années déjà que les promesses des différents gouvernements de prendre en charge leurs régions soient tenues.
«Dans une intervention alors qu'il était ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui avait déclaré que le gouvernement a lancé un programme dédié spécialement à ces zones frontalières, mais jusqu'à maintenant, on n'a rien vu. Les habitants de Tébessa vivent comme avant, ou pire», a déclaré un habitant de localité de Saf Saf dans la commune de Aïn Zerga, à quelques encablures de la frontière avec la Tunisie.
Des programmes d'action envisagés par le gouvernement, visant l'ensemble des secteurs qui concourent à améliorer les conditions de vie de ces populations frontalières, tardent à se concrétiser.
Entre espoir et malvie, ces habitants attendent impatiemment que les pouvoirs publics leur accordent de l'importance, d'où la nécessité de la mise en place de programmes spécifiques de développement socioéconomique, visant l'amélioration de leurs conditions de vie, leur permettant de s'inscrire efficacement dans la dynamique économique nationale et de s'ouvrir efficacement aux échanges transfrontaliers.
Chômage et contrebande
Les problèmes inhérents au chômage sont devenus l'apanage de ces régions du fait que la frange juvénile est marginalisée. Dans ces lieux, les jeunes désœuvrés ne trouvent que la contrebande comme seule échappatoire face à cette rude réalité. Par manque de projets structurants qui pourraient générer du travail, les activités de la contrebande à la frontière tunisienne ont fortement prospéré ces dernières années.
Ce trafic toléré sévit d'une manière endémique et se transmet de père en fils et de génération en génération. «Il n'y a rien ici, depuis tout petits, nous n'avons trouvé devant nous que la frontière. Tous les jeunes de cette région s'adonnent à la contrebande, car il n'y a aucune autre alternative devant eux», a expliqué le jeune Mohamed, originaire de la région de Houijbet.
Au début des années 1990, la contrebande était marquée essentiellement par un trafic saisonnier de subsistance, qui rapportait aux habitants des revenus modestes pour survivre, ne dépassant pas quelques dinars par jour.
En pleine crise économique et après la chute de la valeur du dinar algérien, ces frontaliers, qui vivaient essentiellement d'élevage et d'agriculture et par manque de travail dans ces régions un peu perdues, optaient pour ces pratiques pour subvenir à leurs besoins.
C'est dans ce contexte que les aspects économiques et sécuritaires ont poussé l'Etat à prendre des mesures pour contribuer au contrôle de la frontière d'une part, et au développement local des zones frontalières, d'autre part. Il s'agissait de la mise en œuvre d'une stratégie à long terme, qui aura comme objectif la stabilisation de la population locale. A cet effet, un programme spécial dédié essentiellement au développement des zones frontalières a été mis en place en 2018.
Il avait pour objectifs de rattraper certaines insuffisances, fixer la population, améliorer le cadre de vie du citoyen dans les secteurs de l'habitat, l'éducation, l'enseignement, la formation, la santé, l'emploi, l'énergie, l'alimentation en eau, l'assainissement, les routes et autres. Ce programme, qui s'inscrit dans une politique nationale de développement des zones frontalières, ne semble pas avoir abouti à Tébessa, la wilaya qui compte le plus grand nombre de communes frontalières. La pauvreté, l'insécurité et le chômage règnent toujours dans ces zones marginalisées.
Le manque d'indicateurs de développement peut l'attester, mais un seul suffirait. A Bir El Ater, El Kouif et Ouenza, les habitants ont mené plusieurs mouvements de protestation pour réclamer l'alimentation de leurs maisons en eau potable et leur raccordement au réseau d'électricité ou le bitumage d'une route et autres. On rappelle également les manifestations récentes des jeunes chômeurs de Bir El Ater, Ouenza et Aïn Zerga pour réclamer du travail.
Une coopération qui ne verra pas le jour
Comme pour rappeler que les discours politiques sont restés sans lendemains pour les populations des régions frontalières, on citera cette feuille de route de coopération en matière de développement socioéconomique des régions frontalières entre l'Algérie et la Tunisie, signée en mars 2015 lors d'une réunion mixte entre une délégation algérienne composée de directeurs exécutifs et du wali de Tébessa, de l'époque Mabrouk Baliouz, les gouverneurs de quatre gouvernorats tunisiens jouxtant la frontière, à savoir d'El Kef, Kasserine, Gafsa et Tozeur, ainsi que les directeurs de la promotion l'industrie et du tourisme et les commissaires de l'agriculture.
La rencontre visait essentiellement à relancer les investissements et le développement dans les secteurs de l'agriculture, les transports, l'éducation et le tourisme dans la région frontalière. Et pour concrétiser cette feuille de route et renforcer l'étendue de la coopération transfrontalière dans certains domaines névralgiques, tels que l'agriculture, la culture, la santé, l'industrie, les transports et l'enseignement supérieur, huit ateliers ont été mis en place.
Trois ans après, l'Algérie a passé des accords avec la Tunisie pour promouvoir les zones frontalières, dans lesquels il est question de renforcer les liaisons routières, le raccordement aux réseaux de distribution de gaz, d'eau et d'électricité et de lutter contre le terrorisme et la contrebande aux frontières. Si les intentions étaient bonnes à l'époque, les résultats n'ont pas suivi. Cette coopération n'a jamais vu le jour.
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