A partir du lieudit l'Artisanat, dans la commune de Bordj El Kiffan, jusqu'aux abords de la mer, les ruelles et quartiers, qui se trouvent sur cette route descendante appelés communément quartier Istanbul, sont complètement délaissés par les autorités locales. Contrairement aux quartiers et lotissements d'habitation qui sont situés près du chef-lieu, les habitants du quartier Istanbul vivent au rythme d'une multitude de problèmes qui altèrent leur cadre de vie. Entre autres problèmes soulevés par les résidants du quartier, citons celui de l'absence du revêtement en bitume de la plupart des rues et venelles de cette fraction de la commune de Bordj El Kiffan. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, toutes les anciennes rues sont dans un état lamentable, contrairement aux nouvelles, dont le revêtement en bitume a été réalisé depuis quelques années. «Toutes les rues qui comptent les plus anciennes maisons n'ont pas bénéficié de revêtement en bitume. Elles ont été laissées telle quelle. Cette situation intrigante nous pousse à nous interroger sur ce qu'il y a derrière, car il est anormal de faire bénéficier des citoyens, tandis que d'autres sont totalement délaissés», déplore un habitant du quartier Istanbul. Les rues qui ont bénéficié de revêtement sont les rues où ont été construites de nouvelles promotions immobilières. «Les rues où l'on a construit des promotions immobilières ont été goudronnées, les autres, c'est-à-dire celles qui abritent les plus anciennes maisons ne l'ont pas été. C'est une situation déconcertante», confie-t-il. La rue dans un état déplorable D'après un ancien habitant du quartier, «l'état déplorable de notre rue n'a pas évoluée d'un iota et ce depuis l'indépendance. Nous continuons à patauger dans la boue en hiver et à inhaler la poussière en été», fait-il savoir. Et d'ajouter : «Nous avons, depuis l'investiture de la nouvelle Assemblée communale pris attache avec les responsables locaux pour une prise en charge de ce problème, en vain. Nous avons eu des promesses qui sont restées sans suite.» Outre le problème de l'absence du revêtement en bitume, le quartier manque de toutes les commodités devant améliorer le quotidien des habitants. «L'éclairage public a été réalisé uniquement au niveau de l'artère principale. Les autres venelles du quartier en sont dépourvues. Le soir venu, les déplacements des habitants deviennent difficiles voir périlleux», affirme un habitant dont la maison se trouve aux abords d'une forêt qui a été aménagée au profit des habitants. «Cette forêt a été dotée d'équipements de puériculture et des aménagements y ont été réalisés. Sauf que la nuit venue, la forêt devient un lieu de débauche et de dépravation où l'insécurité règne en maître. L'absence de gardien la nuit fait que le bois se transforme en un no man's land», soutient-il. Par ailleurs, et à l'instar de la majorité des lotissements de la commune, le quartier Istanbul ne dispose d'aucun équipement public. «Il n'y a ni bureau de poste ni annexe administrative, encore moins de structures devant prendre en charge les jeunes du quartier dans le domaine du sport et des activités de loisirs éducatives. Les autorités locales se sont illustrées depuis des années par leur désengagement total par rapport aux besoins des administrés», conclut notre interlocuteur. Advertisements
