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Cherif Ould-Lahoucine. Professeur enseignant chercheur à l'université 8 Mai 1945 de Guelma : «Le potentiel géothermique ne peut être calculé sur de simples mesures de surface» Entretien
Enseignant chercheur, PhD à l'université 8 Mai 1945 de Guelma, diplômé de l'université impériale de Hokkaido, au Japon, en génie nucléaire en 2002, le professeur Cherif Ould-Lahoucine, qui a été sollicité par El Watan, a bien voulu apporter quelques éléments de réponse au sujet des séismes et leur étroite corrélation avec la géothermie. Il a travaillé sur des projets similaires, lors de travaux de recherche au Centre national pour le développement des énergies renouvelables (CDER, Bouzaréah, Alger) entre 1995 et 1998. Il recommande fortement l'implication de ce centre pour apporter plus de précision de mesure et une expertise fiable sur le site de Hammam Debagh. -Que préconise la science dans de telles circonstances ? A mon avis, il serait judicieux d'impliquer le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) de Bouzaréah ainsi que des universitaires pour mieux appréhender et éviter des erreurs de calcul. Le CDER peut prendre en charge ce genre de mesures sur le site de Hammam Debagh, après quoi, l'estimation du potentiel géothermique réel pourra être établie. Les mesures en surfaces seules ne peuvent en aucun cas fournir cette information, notamment avec un bureau d'études très souvent doté de moyens basiques. Les mesures de flux de chaleur près de la surface fournissent un moyen direct d'estimer la structure thermique de la croûte. Le flux de chaleur est déterminé en multipliant les données de gradient géothermique par la conductivité thermique. Malheureusement, les observations géothermiques sont effectuées sans mesures de conductivité thermique. -Quelles sont les mesures à effectuer sur le site ? Je préconise une campagne de mesures sur site. Il faut savoir qu'il n'y a pas un seul griffon ou une seule source à Hammam Debagh, en plus du site de la cascade. Le CDER dispose d'appareillages performants qui pourront mesurer le débit des eaux, la température qui, faudrait-il le souligner, varie avec la profondeur (gradient de température), mais aussi des mesures chimiques. Les résultats détermineront en plus le gradient géothermique, une méthode utilisée au Japon, par exemple, en calculant la différence entre la température au fond de chaque forage ou la température maximale dans le trou de forage et la température moyenne de surface, qui est estimée comme la moyenne de la température moyenne annuelle de surface au cours des 30 dernières années.