Lors de la conférence de presse qu'il a animée la veille de la tenue de l'Assemblée générale élective (AGE) de la FAF, le président Charaf Eddine Amara s'est hâtivement prononcé sur la problématique de la présence d'une personne morale ou physique dans le capital de plus d'un club. Répondant à une question d'un journaliste sur ce sujet brûlant, le président a indiqué : «Ce problème ne se pose pas pour Sonatrach puisqu'elle a quelques filiales qui sont présentes dans le capital de certains clubs. Il n'y a rien d'illégal». Cette réponse du patron du football algérien ne tient pas compte de ce qu'énoncent les statuts de la FAF et de la FIFA sur ce chapitre. L'article 17 des statuts de la FAF (statut des clubs, ligues et joueurs), alinéa 3 souligne : «Dans tous les cas, aucune personne physique ou morale ne doit gérer plus d'un club à la fois». Cet article est tronqué et incomplet par rapport à celui que la FIFA consacre à cette question. L'article 20 des statuts de la FIFA (statut des clubs, des ligues et autres groupements de clubs) est plus consistant, précis et clair. Il énonce : «Chaque association membre doit s'assurer statutairement que les clubs qui lui sont affiliés sont aptes à prendre toutes les décisions qu'implique leur affiliation à sa structure indépendamment de tout organe externe. Cette obligation est valable, quelle que soit la forme juridique du club affilié. En outre, l'association membre doit s'assurer qu'aucune personne physique ou morale (holding et filiales comprises) ne contrôle de quelque manière que ce soit (en particulier par le biais d'une participation majoritaire, d'une majorité des droits de vote, d'une majorité des sièges au conseil d'administration ou de quelque autre forme de dépendance économique ou autre) plus d'un club lorsque cela risque de porter atteinte à l'intégrité d'un match ou d'une compétition». Les responsables de la FAF doivent savoir qu'ils sont tenus de se conformer et de respecter les statuts de la FIFA et plus particulièrement l'article 14 (obligations des associations membres). L'article 20 cité ci-dessus ne laisse aucune place aux mauvaises interprétations. Advertisements