Les prix de la pomme de terre et du poulet ont atteint un record en début de semaine à Boumerdès. Le tubercule tant prisé par la majorité des familles algériennes s'est vendu à 85 DA le kilo. Le déstockage de plus de 9600 tonnes opéré par les services agricoles en coordination avec l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev) n'a pas empêché cette situation pénible pour les consommateurs. Idem pour le prix du poulet qui dépasse les 400 DA. En fait, la cellule de veille et de suivi mise sur pied dans la wilaya de Boumerdès pour suivre l'évolution du marché local des fruits et légumes en ce Ramadhan n'arrive pas à contenir les soubresauts inflationnistes du commerce dans son ensemble et de la mercuriale en particulier. Les marchés de proximité lancés en ce mois de Ramadhan et qui tempéraient les prix grâce aux rapprochements producteurs/consommateurs ont rejoint le mouvement de hausse générale. L'un des marchands installé au chef-lieu de wilaya nous confiait : «Le prix de la pomme de terre à 80 DA m'a découragé de la ramener. À combien aurais-je pu la vendre ? C'est indécent !.» Les services agricoles se veulent rassurants en expliquant la hausse par «le manque de maturité de certains produits, comme la tomate et la pomme de terre». Pour le consommateur, le plan de lutte contre la spéculation et le monopole n'a servi à rien. Pis encore, la promesse du ministère du Commerce d'un poulet à 330 DA/kilo a été battue en brèche. Le justificatif d'une faiblesse de la production se heurte également à la critique des experts qui, dans leur ensemble, estiment: «La planification et le suivi ont montré leurs limites. Les prévisions de production sont totalement en porte-à-faux avec les déclarations des responsables. Et la politique de régulation s'est avérée inefficace.» Advertisements
