Alors qu'on parle de plus en plus de l'exportation comme seule alternative à l'après-pétrole, la wilaya de Boumerdès enregistre une faible augmentation dans ce secteur malgré ses appréciables potentialités. Certes, la déclaration de la pandémie a constitué un frein important, néanmoins cela ne saurait expliquer la lenteur avec laquelle s'effectuent les réactions des secteurs concernés. Selon la direction du commerce, l'année 2020 n'a comptabilisé que 10 exportateurs dont 4 en direction des pays arabes et le reste vers les pays européens et africains. Il faut signaler que la Chambre de l'industrie et du commerce de la wilaya n'a en charge que ces deux dernières destinations. La première est centralisée au niveau de la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie) qui, depuis 2019, en assume la responsabilité. Donc, localement, 6 exportateurs se sont seulement manifestés durant l'année écoulée. L'un d'eux n'est d'ailleurs pas domicilié à Boumerdès. En fait, ils sont une quarantaine qui activent si on compte les 30 d'avant 2018 et les 14 entre cette date et 2019. Les produits exportés concernent notamment les secteurs de l'agriculture et de la chimie (détergents et matière plastique). À un degré moindre, on retrouve le géotextile, les plaques d'immatriculation, les enveloppes. Le Canada, lui, fait exception pour être le seul pays des Amériques en achetant le concentré de tomate. Les montants des exportations se situeraient entre 3 000 et 5 000 euros pour chaque produit. Afin de booster l'exportation, les pouvoirs publics sont en train de finaliser le fichier national des producteurs à travers une application Mentoudji. Dans ce sens, la wilaya de Boumerdès a recensé 932 producteurs entre agriculteurs, industriels et artisans ; soit 2000 produits mis en avant. Toutefois, les responsables de la direction du commerce déplorent le peu de répondant des autres directions comme l'agriculture et l'industrie qui «tardent à communiquer la liste des opérateurs économiques et des agriculteurs de leurs secteurs respectifs ». Ce fichier est censé être porté à la connaissance des professionnels afin d'offrir une banque de données, des coordonnées et une meilleure visibilité commerciale et économique en permettant d'éviter de recourir à des importations inutiles et favoriser le marché et le partenariat nationaux. De plus, une autre application complémentaire, Khadamati, est en préparation pour recenser tous les services susceptibles d'être exportés. Des secteurs comme ceux de la téléphonie et du transport, entre autres, sont ciblés. Advertisements