Est-il possible que les services de sécurité d'Alger, dont une partie des généraux sont en prison, puissent allumer des feux pour servir leurs intérêts ? Oui. Est-il possible que le MAK ait allumé des feux pour servir sa cause lointaine ? Oui. Mais la vérité ? En Grèce ou en Turquie, on a accusé d'obscures forces d'être derrière les incendies, mais est-ce que cela est vrai ? Ce qui est sûr, et ça c'est déjà une vérité, c'est que les incendies existaient bien avant que l'homme n'apparaisse sur Terre et que le caporal Toufik ou le sergent Tartag ne deviennent généraux. Ce qui est sûr, et c'est déjà une vérité, c'est qu'il n'y a pour l'instant aucune preuve que ce soient des éléments du MAK qui ont mis le feu en Kabylie, mais à l'inverse, aucune preuve non plus que ce soit l'Etat qui ait mis le feu à la région. N'avons-nous pas une part de responsabilité ? Non, cette proposition est à rejeter, le peuple est bon, tout comme les peuples grec et turc, la Kabylie est forcément bonne et s'il y a feu, il vient forcément d'Alger. Alger est-elle bonne ? Non, et oui. Et la vérité ? Dans certaines situations, elle devient accessoire, alibi, prétexte ou matière à calcul, et les télévisions adoubées par le système qui ont rediffusé les images de l'ignoble meurtre de Djamel Bensmaïl n'ont pas écouté son frère demander gentiment de ne plus diffuser ces scènes. Ces chaînes vont-elles être interdites par Belhimer et son fan club prépayé de l'ARAV ? Non, car il ne s'agit plus de vérités, mais de mise en scène. La vérité pourrait-elle être comme dans tout le pourtour de la Méditerranée liée à des incendies cycliques, alimentés par le réchauffement et l'incivisme ? Oui. Mais non, les Etats des pays les plus démocratiques du monde ne disent pas la vérité, car celle-ci est complexe et induit une connaissance, qui peut conduire à un renversement des pouvoirs. Dans une guerre ou un incendie, qu'elle soit externe, interne, mondiale ou intergalactique, la véritable victime est la vérité. Paix à son âme. Advertisements
