Le fléau de la drogue s'étend de plus en plus pour toucher toutes les franges de la société des deux sexes. L'adolescent et la drogue» est le thème d'une conférence animée au centre culturel d'Akbou au profit des mères invitées par l'Etoile culturelle d'Akbou (AEC) pour les sensibiliser sur ce fléau qui prend de plus en plus de l'ampleur, selon les chiffres communiqués par la conférencière, Mme Rabi Souhlal, consultante internationale. Les chiffres de 2001 d'une étude épidémiologique menée par le centre de désintoxication de Blida ont presque doublé en 2011 (voir Les chiffres de la drogue) selon Mme Rabi qui a précisé que le fléau de la drogue s'étend de plus en plus pour toucher toutes les franges de la société des deux sexes. Se basant sur une étude menée sur un échantillon de 994 cas, elle révèle que les filles s'adonnent beaucoup plus aux psychotropes, alors que les garçons consomment plus du tabac et du cannabis. L'invitée de l'AEC a mis l'accent sur la prévention des risques de la toxicomanie et l'accompagnement de l'adolescent dont la consommation de la drogue est avérée ou supposée. Une enquête locale, concernant la ville d'Akbou, a été menée par la conférencière pour établir un diagnostic qui entre dans le cadre de prévention ciblée sur l'adolescent. «L'étude révèle que la drogue a envahi les établissements scolaires», a-t-elle alerté en exhortant les parents, les éducateurs, les enseignants et les associations à conjuguer leurs efforts et s'investir dans la prévention. «Le jeune est souvent pris au piège de la dépendance. Pour s'en sortir, il faut l'accompagner,le soutenir. Pour cela, on doit s'orienter vers des cellules d'écoute et des centres de désintoxication pour la prise en charge de nos jeunes avant qu'il ne soit trop tard», a-t-elle conseillé en prônant la communication et l'éducation des jeunes. Le tabac, le cannabis, les psychotropes et l'alcool font leurs victimes parmi les jeunes adolescents et les étudiants. Cette étude s'appuie sur une enquête psychosociale et s'intéresse aux drogues couramment consommées par les adolescents en Algérie : le tabac, l'alcool, le cannabis et les psychotropes. «Lorsque nous les avons interrogés, les parents et les enseignants se rejettent les responsabilités quant à la consommation de la drogue par des jeunes y compris dans les établissements scolaires», regrette Mme Rabi Souhal en lançant un cri d'alarme : «il est temps d'agir !».
