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Immigrations subsahariennes : Ces artisans qui viennent de loin
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Publié dans El Watan le 27 - 06 - 2017

Il s'appelle Souleymane, la trentaine, il est d'origine malienne. Le destin a voulu qu'il dépose son matos à la rue Souidani Abdelkader, dans le vieux faubourg de Belouizdad, où il estime avoir trouvé ses marques depuis près d'une année.
Ce fin manipulateur du marteau a adopté la cordonnerie, un métier avec lequel, avoue-t-il, il se sent en parfaite osmose. L'assiduité, l'efficacité et des prix modérés, tels sont les principes qui le distinguent des autres savetiers du coin. Pourtant, il ne dispose, dans cette fraction de rue qui ne paie pas de mine, ni de pancarte, ni d'échoppe, encore moins de matériel sophistiqué. Mais son outillage simple, conjugué à des mains en or, font pâlir la concurrence locale.
Même avec le téléphone vissé constamment à l'oreille, en connexion continue avec les siens, il exécute sans relâche les nombreuses commandes qu'il reçoit tout en respectant le timing de ses clients. De fil en aiguille de la discussion, cet artisan chevronné, qui distille la bonne humeur et dont les limites cognitives transcendent le métier de cordonnier, confie tout en forçant le sourire ne pas se plaindre du métier qu'il fait et que bien au contraire il l'exerce avec une conviction manifeste.
«Je marche sur les pas de mon père, qui m'a transmis les rudiments de ce métier, avec lequel je flirte depuis mon jeune âge. Un métier qui trouve toute sa place dans la dimension de cette société, mais malheureusement il a été déserté par les Algériens. Quant à moi, je ne peux que me réjouir de cette aubaine qui m'a été offerte», a-t-il lancé à mi-voix, tout en appuyant ses propos : «Contrairement aux autres ressortissants subsahariens qui côtoient les grandes villes du pays pour faire la manche, ou même ceux qui caressent le rêve de rejoindre l'eldorado européen, moi j'ai préféré jeter mon dévolu sur mon métier qui m'assure un gain humblement bien mérité.»
En sus de son salaire journalier, ce réparateur rend un service énorme aux habitants. Mais pour ce cordonnier du coin, les valeurs humaines priment sur toute autre considération. «Ma dignité se mesure à la sueur de mon front qui coule depuis l'aube jusqu'au crépuscule pour les quelques centaines de dinars ô combien précieux», conclut-il, en joignant le geste à la parole.
Sans titre de séjour ni droit de travailler, le quotidien des migrants est difficile en raison de l'inexistence du statut de réfugié. Pourtant, bien qu'ils soient marginalisés par les autorités et ostracisés par certains xénophobes, rares sont les migrants qui veulent réintégrer leur pays d'origine, qui ne leur offre en prime que la pauvreté, la guerre et le terrorisme. Mais pour nombre de ces ressortissants subsahariens, comme pour cet artisan chevronné, l'Algérie n'est pas une voie de transit vers l'Europe, mais reste à leurs yeux une terre d'accueil et de pain béni.


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