Lors de sa première sortie dans la daïra de Djaafra, le nouveau wali, fraichement installé, a exhorté les responsables locaux d'augmenter la cadence des projets de développement qui tardent à voir le jour, en désapprouvant, parfois, certaines infrastructures qui, selon lui, ne répondent pas à la nature de la région et aux exigences des populations locales. À l'image du projet des 100 logements sociaux, érigés sur une butte isolée du village d'Ouled Khelifa. «Il faut encourager les gens à la construction rurale et/ou l'extension de leurs maisons, tout en prévoyant des espaces pour cultiver des légumes et élever des bêtes domestiques». La même remarque a été faite pour le centre de formation professionnelle, au 300 sièges pédagogiques et 60 lits, qui, selon le premier responsable, devait offrir des spécialités et former des apprentis en fonction des besoins de la région, tels que le tourisme et l'artisanat, «et non pas à former de futurs chômeurs». Questionné à ce propos, le directeur de la formation professionnelle par intérim nous dira : «Nous avons pris en considération la nature et la géographie de cette région. Nous avons implanté un centre de 300 places pédagogiques et 60 lits, qui ouvrira ses portes incessamment aux jeunes de la daïra, en leur offrant un éventail de spécialités, notamment, l'artisanat, l'hôtellerie, la cuisine, la maçonnerie, l'agriculture…». L'AEP, un autre problème qui se pose avec acuité dans la daïra de Djaafra, exception faite à la commune d'El Main, qui réalise l'autosuffisance et alimente les quatre autres communes. Ainsi, les habitants de Colla ne voient toujours pas l'eau jaillir des forages creusés un peu partout. La population finit par se débrouiller comme elle peut et se procurer la denrée précieuse des puits et fontaines ou en payant au prix fort la citerne. En revanche, les services de Sonelgaz ont d'ores et déjà implanté des pylônes pour ramener l'eau de la source Ouchaalal dans le village d'Aourir jusqu'au réservoir pour la distribuer aux habitants. En attendant le transfert des eaux du barrage de Tichihaf, dans la wilaya de Béjaia, pour alimenter les 8 communes de Bordj et 6 de Sétif. Un projet qui a déjà consommé trois walis sans voir le jour. L'oued déborde à Bir Kasdali Les précipitations qui se sont abattues, la semaine écoulée, à Bir Kasdali ont charrié tout sur leur passage pour faire sortir l'oued de son lit et inonder des rues et des maisons le longeant. Ce n'est qu'après cinq heures d'efforts que les éléments de la Protection civile parviennent à évacuer les maisons des eaux pluviales dans trois interventions dans la daïra de Birkasdali, selon un communiqué de presse. «Le cours de l'oued, reliant Bir Kasdali à Aïn Taghrout sur 2,5 km, était tellement obstrué par des objets hétéroclites, faute d'entretien, que l'eau est sortie de son lit pour déferler et submerger des maisons, des rues et ruelles. La crue était telle que les voitures flottaient» nous dit un habitant des parages.