D'interminables files d'attente se sont formées devant les guichets des 6 antennes de la Conservation foncière, implantées un peu partout sur le territoire de la wilaya, à savoir à Bordj, Ras El Oued, Mansoura, Bordj Ghedir, Bir Kasdali et Medjana. Cette dernière antenne a, à elle seule, la charge de 9 communes du Nord, donc plus de dossiers à traiter. Qui pour déposer un dossier, qui pour retirer un document ou qui pour faire une réclamation relevant de cet organisme. Mais au final, le citoyen se sent trimballé et mal pris en charge, le personnel s'estime débordé face au nombre de dossiers à traiter méticuleusement et au cas par cas. Beaucoup d'agriculteurs, arboriculteurs et maraîchers n'en finissent pas d'afficher leur désarroi. Ils demandent la régularisation des terres qu'ils exploitent pour qu'ils puissent s'adonner pleinement à leurs activités et, à terme, éviter de léguer des situations litigieuses à leurs descendants. Sur le sujet, nous avons questionné M. Merazka, directeur de la Conservation foncière, fraîchement installé. «Je vous donne un exemple pour illustrer la situation dans laquelle nous nous retrouvons : c'est comme un gigantesque incendie qui se déclare dans une grande forêt, et pour le circonscrire, on dépêche deux sapeurs-pompiers équipés de moyens du bord. Je suis nouveau à la tête de cette direction, mais visiblement il y a un grand manque d'effectifs dans nos antennes. Cela dit, je rassure les citoyens que chacun peut retirer son document dans les délais impartis et conformément à la loi. Si des citoyens s'estiment mal pris en charge ou malmenés par nos services, c'est à cause de certains éléments qui manquent dans la constitution de leurs dossiers, tels que l'absence de frédha pour les héritiers, inscription au compte inconnu, inscription au compte de l'Etat, des cas litigieux et d'opposition».