Dans la région de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, les prix des produits augmentent au rythme des humeurs des commerçants. Devant l'absence des services de contrôle, dans les épiceries et autres supérettes, les coûts des marchandises varient du jour au lendemain. Les brutales et consistantes augmentations des prix sont justifiées par la hausse des taxes et le coût du transport induit par les prix des carburants. Les conséquences des dernières augmentations des prix à la pompe ont généré le mécontentement de la majeure partie de la population. Les tarifs des transports vers les villages ont été augmentés de cinq dinars pour toutes les destinations sur le territoire de la commune. Même s'ils ne contestent pas ces hausses, les voyageurs dénoncent, en revanche, «les augmentations qui ne sont pas proportionnelles au manque à gagner induit par les cinq dinars que les chauffeurs dépensent en plus, en gas-oil». Par ailleurs, pour se rendre de la ville à Souk El Had, dans la commune d'Akbil, les usagers paient désormais soixante dinars, soit dix dinars de plus pour un trajet ne dépassant pas les huit kilomètres. «La balle est dans le camp de la direction des transports et du commerce, qui doivent remettre un peu d'ordre dans cette anarchie, où le plus grand perdant est sans conteste le simple citoyen», dit un père de famille.