La ville de Boumerdès ne possède de touristique que la plage avec un semblant de front de mer et un centre urbain avec tous ses contrastes. Certes, l'hôtel Bouzegza, en cours de finition, et celui de l'homme d'affaires, Ali Haddad, en construction, pourraient apporter une touche moins contradictoire, mais l'ensemble manque d'homogénéité architecturale. Le cas du quartier Elder, au centre-ville, est encore plus illustratif. On parle de quartier «résidentiel» alors que de nombreux habitants ont transformé leurs rez-de-chaussée en locaux commerciaux lourds, dont des lavages de véhicules, avec toute la pollution qu'ils dégagent. A contrario, un hôtel s'y intègre parfaitement. On se demande alors comment ces commerçants ont-ils pu obtenir des autorisations. Et surtout, qu'a fait la direction de l'urbanisme pour circonscrire ce phénomène. Son directeur n'a pas voulu se prononcer et a dit «se limiter au seul cas de l'Eurl Hôtel Leila». Curieux ostracisme, au moment où toutes les normes d'urbanisme ont été foulées aux pieds. Les services de la police de l'urbanisme ont relevé pour l'année 2017 419 infractions aux normes de construction, contre 338 en 2016, soit une augmentation de 81 cas. Même si les statistiques ne mentionnent pas avec précision les types d'infractions, la hausse est significative. Elle démontre, si besoin est, la gravité de la situation de déliquescence à laquelle est livré le tissu urbain.