Le Front des forces socialistes (FFS) s'élève contre l'arrestation jeudi des délégués des étudiants de l'Institut national de la poste et des technologies de l'information et de la communication (Inptic), dans la commune des Eucalyptus, à Alger. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le FFS condamne «avec la plus grande vigueur cette arrestation arbitraire et le recours abusif à la force et à la gestion brutale pour faire face aux revendications légitimes des étudiants». Il exige ainsi «la libération immédiate et inconditionnelle des étudiants interpellés». Comme il exhorte les autorités à «mettre fin aux violations systématiques des franchises universitaires». Le premier secrétaire du FFS précise que «ces délégués sont retenus en garde à vue depuis le jeudi matin et seront présentés devant le procureur ce dimanche matin, d'après leurs parents». Nous avons appris que les étudiants en garde à vue n'ont pas pu recevoir la visite de leurs parents. Mohamed Hadj Djilani assure que le FFS œuvre pour faire libérer ces étudiants qui observent une grève «depuis quelques mois pour exiger la satisfaction de leurs revendications socio-pédagogiques». «Informés de ces arrestations, des parlementaires et des élus du FFS se sont déplacés au niveau des commissariats des Eucalyptus et de Baraki pour exiger leur libération», souligne M. Hadj Djilani. Par la mobilisation de ses cadres et élus, le FFS espère obtenir la libération rapide de ces étudiants dont le seul tort est d'avoir protesté pour faire aboutir leurs revendications liées à leurs conditions de formation. Les étudiants réclament ainsi de pallier le manque d'enseignants, d'actualiser le contenu de la formation pour l'adapter aux évolutions fulgurantes que connaît le secteur des TIC et de revoir le règlement intérieur. La direction de l'Inptic réagit en affirmant que les étudiants en question ont été arrêtés suite à une plainte déposée contre eux par un autre étudiant pour «agression physique». En attendant, la grève se poursuit et la situation risque de se corser davantage.