L'orchestre composé de six Dj (DJ Boulaone, DJ Courtasock, DJ Grazzhoppa, DJ J to the C, DJ Mixmonster Menno, et DJ Optimus), un trompettiste et un saxophoniste, plus la chanteuse Monique Harcum, a offert un concert-spectacle unique dans une ambiance sophistiquée et planante. Une avalanche de scratchs, de samples et de sons débridés mélangeant trance, funk, trip-hop, jazz et surtout du hip-hop. Le public n'est pas resté insensible à tout cela. Très vite, l'ambiance est devenue délirante, prés de deux heures de show et le groupe avait du mal à quitter la scène. Rencontré en marge de cette dernière soirée, Nouredine Nesrouche, membre du commisariat du festival Dimajazz nous donne ses impressions sur cette dixième édition « Cette année, tout s'est bien déroulé, et je crois que nous avons terminé en beauté. Nous promettons de continuer encore, il y aura une 11e édition avec une meilleure qualité. Nous continueront de faire profiter le public de la musique jazz. Les objectifs ont les a atteint, dix jours ce n'est pas rien ! Nous avons invité des amis à nous, des artistes très connus aussi. Quant à l'organisation, tout s'est bien passé. Maintenant, tout le monde veut savoir ce que nous allons faire à l'avenir. Il faut savoir que dix années, c'est une date charnière, ce sont des questions qui nous taraudent et je vous promets que dés demain, nous allons commencer à y réfléchir ». Au sujet des résidences de formations pour les jeunes musiciens, assurées notamment par les membres du groupe belge Aka Moon, Nesrouche nous précise : « Nous avons choisi de faire des résidences et non pas des ateliers, parce que nous voulons construire un projet en commun, les formateurs ne travaillent pas avec des débutants et des amateurs, il fallait aboutir sur des résultats. Il s'agit de poser des jalons qui n'existent pas, la formation en Algérie est insignifiant, pour étudier de la musique il faut décrocher son bac, ce qui n'est pas normal. Ce genre de formation est destiné à de jeunes musiciens qui veulent aller plus loin. Nous voulons leur faire profiter de l'expérience des formateurs, le simple fait de fréquenter des musiciens professionnels peut provoquer beaucoup de choses chez ces jeunes ». Il reste, malgré tout, beaucoup de choses à corriger, et sur ce point, Nourredine Nesrouche espère qu'il y aura de plus en plus d'implication des autorités pour réussir les prochaines éditions du Dimajazz : « Depuis deux ans, il y a la présence renforcée de la police, ce qui est une bonne chose, toutefois, je regrette qu'il y ait encore des lenteurs administratives qui nous pénalisent, notamment pour l'obtention des visas pour les artiste, et Constantine a aussi grandement besoin d'une grande salle de spectacle ». En somme, nous ne pouvons que féliciter les organisateurs du Dimajazz pour cette dixième édition, même si certains regrettent l'absence de pointures et de stars au festival. Notons tout de même que tout a été impeccable sur les plans de la qualité des spectacles et de l'organisation. Rendez-vous donc, l'année prochaine.