Disparus depuis une semaine maintenant, les cinq pêcheurs de Bouharoun sont toujours introuvables malgré les recherches effectuées cette semaine. Ce samedi matin, il a été décidé de passer à la vitesse supérieure et mobiliser les grands moyens, tout le monde étant convaincu qu'il ne s'agit pas de harga des marins ayant disparu au cours d'une opération de pêche ordinaire. Une large opération de recherche des 5 marin pêcheurs disparus depuis une semaine au large de la wilaya de Tipasa a été engagée ce samedi matin depuis 4 ports de pêche. A savoir les ports de Bouharoun, Khemisti, Cherchell et Tipasa . Selon le président de la chambre de pêche de la wilaya Djillali la majorité des pêcheurs volontaires sont issus du port de Bouharoun la ville natale des disparus « c'est suite à une réunion de la cellule de crise en collaboration avec les Imams, les garde cotes, les autorités locales et les pêcheurs ainsi que la chambre de la pêche de Tipas que cette initiative a été décidée hier vendredi pour engager des recherches approfondies afin de retrouver les jeunes disparus » nous a indiqués Djillali. L'un des frères des disparus Mohamed Belkacem nous a fait part de son souhait de retrouver son frère et ses amis dans les plus brefs délais quelque soit leur situation « mon frère a 25 ans. Il n'aurait jamais pensé à la harga. Il est sorti vers 8h du matin le vendredi passé 30 octobre dans des conditions ordinaires avec un nouveau filet de pêche. Nous sommes dans l'attente d'une information à son sujet ». Les pêcheurs et armateurs avec lesquels nous nous sommes entretenus nous ont assuré qu'il ne s'agit en aucun cas de ‘'harga'' comme le disent beaucoup « les jeunes disparus gagnaient bien leurs journées . Ils n'auraient jamais pensé à quitter le pays. Certains ont leurs proches à l'étranger. Pourquoi auraient ils recouru à la harga puisqu'ils ont tous les moyens ? » nous a indiqué Mohamed marin pêcheur. Dans cette tristesse, un beau rayon de soleil en la personne du petit Zinedine, âgé de 9 ans, ayant forcé son père à l'emmener avec lui au port de Bouharoun et trouver une place dans l'un des bateaux de recherche. Jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, une trentaine de bateaux ont pris le large depuis 9h du matin depuis les ports de Bouharoun, Khemisti, Cherchell et Tipasa. Il y a eu la présence des autorités locales et des gardes cotes qui ont facilité la tâche aux volontaires pour chercher les jeunes disparus. Entre plusieurs versions au sujet des disparus, les familles attendent et les citoyens de Bouharoun aussi « Bouharoun est une ville triste depuis la disparition de nos jeunes pêcheurs » nous a déclaré Toufik un jeune cadre de la commune de Bouharoun.