Résumé de la 2e partie ■ Un malheur ne venant jamais seul, voilà qu'aux fortes chutes de neige vient s'ajouter un vent violent soufflant jusqu'à 120 km/h, qui balaie la vallée isolée. «Ce vent violent était très désagréable. Pas seulement parce qu'on l'entendait mugir mais parce qu'il accélérait les flocons de neige qui venaient fouetter le visage», raconte une vacancière. Le 23 février à 7 h du matin, le maire de Galtür convoque d'urgence son équipe d'intervention en cas d'avalanche. Tous estiment la situation très dangereuse. Et les responsables voient leurs craintes confirmées par le centre de prévision du risque d'avalanche. Dans toute la région on atteint l'indice 5 : le niveau de risque le plus élevé. Le maire et son équipe sont soucieux car Galtür est entouré sur trois côtés par de hauts sommets. Mais de mémoire d'homme, aucune grosse avalanche n'a jamais touché le centre du village, qui est donc officiellement considéré comme sûr. En conséquence, le comité décide que le risque est nul tant que la population restera dans les limites de cette zone. «Les habitants de Galtür disaient qu'il ne fallait pas avoir peur. Et qu'il ne se passerait rien. Après tout, le village avait été construit pour résister aux avalanches», raconte la vacancière allemande Christa Kepelmer. Galtür est en fait divisé en trois zones. Dans la rouge en lisière du village, le risque d'avalanche est élevé et aucune construction n'est permise. Dans la zone jaune, potentiellement dangereuse, tous les bâtiments sont renforcés. Enfin la zone verte, le centre du village, est considéré comme sure et à l'abri de toute avalanche. Tout au long de la journée, la neige continue de tomber. Et à mesure qu'elle s'accumule sur les sommets surplombants le village, de petites avalanches commencent à se déclencher plus bas dans la vallée. Les distractions étant rares, Christa et son mari Helmut se décident à braver les éléments pour aller au café. Ils restent dans la zone verte, officiellement sure, mais Christa est anxieuse. «Je ne me sentais pas du tout en sécurité. J'avais peur de sortir. Je regardais les montagnes tout autour et je me disais : mon dieu, j'espère qu'il n'y a pas de danger. Donc j'étais vraiment inquiète. Je pensais : j'espère qu'on s'en sortira vivants», dit Christa Kepelmer. Les chutes de neige sont désormais les plus fortes jamais vues depuis le début des statistiques il y'a 100 ans de cela. A suivre