Le Conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, Boualem Bessaiah, 86 ans, décédé jeudi dernier à Alger des suites d'une longue maladie, a été inhumé, hier, au cimetière d'El Alia. Une foule nombreuse a accompagné le défunt diplomate à sa dernière demeure. Le Conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, Boualem Bessaiah, 86 ans, décédé jeudi dernier à Alger des suites d'une longue maladie, a été inhumé, hier, au cimetière d'El Alia. Une foule nombreuse a accompagné le défunt diplomate à sa dernière demeure. D'anciens et actuels ministres, des diplomates, des compagnons de lutte aux côtés de la famille et des proches, étaient là pour rendre un dernier hommage à celui qui a occupé différentes responsabilités au sein de l'Etat avec un seul principe : servir son pays. Parmi les présents à l'enterrement, il y avait Saïd Bouteflika, le frère cadet et conseiller du Président, le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd-Salah, le directeur général de la sûreté nationale, celui de la Protection civile, les présidents, du Conseil constitutionnel, de l'APN, du Sénat et Ahmed Ouyahia, le chef cabinet du président de la République. Tous les membres du gouvernement, à l'exception du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui était retenu, étaient également présents ainsi que des représentants de partis politiques. «En tant que parti politique, nous avons eu des relations avec lui quand il était président du Conseil constitutionnel, notamment durant la période des élections présidentielles. C'était un homme intègre qui avait toutes les qualités d'un homme d'Etat», témoigne Djelloul Djoudi, porte-parole du Parti des travailleurs (PT). Aboudjerra Soltani dira que «c'était un homme de savoir et de grande humilié. Mais aussi un homme de patience et de persévérance tout au long de son parcours de militant, de politique et de diplomate. Il est aimé et a acquis de l'amitié de différentes générations car il était respectueux envers tout le monde». Sous les honneurs de la Garde républicaine, le cercueil arrive dans un long cortège funèbre au cimetière. Après la récitation de la Fatiha et le rappel des nombreuses qualités du grand homme que l'Algérie vient de perdre, le défunt est enterré. «Qu'est-ce que vous voulez qu'on vous dise quand on perd un homme de culture, politique et diplomate de la dimension de Si Boualem», dira l'ancien ministre, Abdelkader Kadi. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, voit en le défunt «un combattant, un moudjahid, un homme d'Etat mais aussi un homme de plume». M. Grine dit retenir trois qualités de feu Boualem Bessaiah : «Son érudition, son sens de l'Etat et son amour immodéré pour le pays.» Pour le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui a travaillé sous ses ordres, «c'est un homme d'une historicité certaine que l'Algérie vient de perdre. C'est un grand patriote, un grand diplomate et un homme d'Etat. Sa perte est irréparable. Très indulgent et sage, il savait comment passer son intelligence à ses collaborateurs». Dès la triste nouvelle connue, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a exprimé dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt sa tristesse d'avoir perdu un ami de grande valeur. C'était «un grand homme à la hauteur des missions qu'il a habilement assumées». «Que dire face à la perte de mon cher ami et compagnon de lutte politique et diplomatique, le défunt ministre d'Etat, conseiller spécial et représentant personnel, le moudjahid Boualem Bessaiah […] ? Que dire de cette source jaillissante de sagesse et de mesure, de littérature et d'art, de poésie et de finesse, de diplomatie pondérée et de politique avisée, d'expérience longue et émérite, de fidélité en amitié et de loyauté à la patrie, de vertus et de valeurs. Des qualités qui ont fait sa grandeur, une grandeur à la hauteur des missions qu'il a habilement assumées dans toutes les fonctions qu'il a occupées avec mérite, aussi bien en tant qu'ambassadeur de son pays, que chef de sa diplomatie, président de son conseil constitutionnel, en somme un homme d'Etat.» «Je perds aujourd'hui un ami cher dont les avis et les idées m'ont éclairé et inspiré et un homme de lettre qui m'a toujours fasciné par la finesse et la pertinence de son style et les thèmes qu'il choisissait en histoire et préfaçait dans le domaine du cinéma en mettant en valeur les hauts faits des symboles de la révolution algérienne à travers l'histoire», a affirmé le chef de l'Etat. A. B.