Les deux activités devront déboucher sur l'élaboration d'un travail collectif qui donnera naissance à une œuvre théâtrale Avec l'objectif d'impulser une nouvelle dynamique à l'action théâtrale au niveau des théâtres régionaux, de plus en plus de résidences de créations et d'ateliers de formations sont initiées en amont des productions dans l'esprit d'échanges et de partage d'expériences pour créer des œuvres de qualité. C'est dans cet esprit que les théâtres régionaux de Mascara et Saïda organisent, en mai prochain à Mascara, un stage national sur l'écriture théâtrale au profit de débutants, a annoncé le directeur du théâtre régional de Mascara. Selon Ahmed Khoussa, ce premier stage du genre organisé conjointement par deux établissements théâtraux, sera lancé à la mi-mai prochain, avec la participation de 20 dramaturges débutants de plusieurs régions du pays et sera encadré par l'écrivain dramaturge Ismaïl Sofit. Ce stage s'effectuera en deux phases, la première théorique d'une semaine où seront choisis six écrivains remplissant les conditions élémentaires d'écriture et la deuxième de 20 jours sous forme de stage bloqué aura lieu en juillet prochain, avec la participation des six qualifiés de la première phase. Les stagiaires sont tenus d'écrire un texte théâtral dont les premiers seront retenus pour leur production comme œuvres par les théâtres régionaux de Mascara et de Saïda. D'autres seront organisés traitant, entre autres de la scénographie et de la mise en scène, Ahmed Khoussa, a également annoncé que la pièce Ghania et marionnette sera présentée à partir de dimanche prochain au niveau de 30 établissements éducatifs de la commune de Mascara en application de la convention paraphée entre les ministères de la Culture et l'Education nationale. Par ailleurs, une résidence d'artiste algéro-allemande a débuté mercredi dernier, et se clôturera aujourd'hui, à Béjaïa avec au programme l'écriture collective d'un spectacle qui réunit des fragments de vie séparés à l'origine mais qui, par un effort d'assemblage, finissent par devenir une chronique, voire une complainte humaine, identique. Les concepteurs de cette pièce sont le dramaturge Omar Fetmouche et Lydia Zymké, metteure en scène de la compagnie Suite 42 de Berlin. Cette résidence réunit d'une part Lydia Larini, comédienne au théâtre de Batna, la chanteuse Rahima Khelfaoui du théâtre de Béjaïa, et Sofiane Boukemouche, régisseur artistique au TRB et d'autre part la scénographe française, Claire Schick, la comédienne helvétique, Lucie Zelger, et un musicien irlandais, Owen Lasch, tous membres de l'Institut international du théâtre de Berlin, mis en équipe pour construire la trame rapporte l'APS. L'idée du spectacle est née de l'histoire de deux jeunes femmes, une Algérienne et une Allemande, qui se croisent par hasard dans le no-mans land d'un aéroport parisien, la première s'apprêtant à embarquer pour Berlin et la seconde vers Alger, mais dont la rencontre va figer sur place leurs voyages. En effet, le hasard est que lorsque les deux jeunes femmes se mettent à parler pour tuer le temps, elles découvrent que leurs grands-pères respectifs s'étaient croisés au front en Alsace, durant la Seconde guerre mondiale, mais au lieu de faire parler la poudre, ils se sont liés d'amitiés. Ainsi, de fil en aiguille, les deux jeunes femmes se rendent compte qu'elles ont traversé, chacune dans son pays, des épisodes dramatiques analogues en rapport avec des contextes sociopolitiques tout aussi semblables. La chute du mur de Berlin et ses conséquences sur les populations de l'Est en Allemagne, vécu au demeurant par beaucoup comme un drame, le passage à l'économie de marché en Algérie et l'apparition du terrorisme ont vite fait de sceller leur amitié. L'une et l'autre ayant enduré dans leur chaire ces mutations. Concernant la suite de cette histoire et le tomber de rideau, les concepteurs de cette pièce n'en sont qu'à une esquisse globale de la pièce qu'ils escomptent affiner et achever à l'occasion de cette résidence qui va durer jusqu'au 8 avril. Outre ces chefs de file, la résidence réunit une scénographe française, Claire Schick, une comédienne helvétique, Lucie Zelger, et un musicien irlandais, Owen Lasch, tous membres de l'Institut international du théâtre de Berlin, d'une part, et, d'autre part, Lydia Larini, comédienne au théâtre de Batna, la chanteuse Rahima Khelfaoui du théâtre de Béjaïa, et Sofiane Boukemouche, régisseur artistique au TRB, mis en équipe pour construire la trame, épurer les textes et planter les décors. Suite à cette première phase de cette résidence d'écriture, il est également prévu une résidence similaire à Berlin pour la réalisation et l'achèvement du projet dont la générale est déjà prévue à Béjaïa en octobre prochain à l'orée de l'ouverture de la 9e édition du Festival international du théâtre.