Le jeune défenseur polyvalent de l'Equipe nationale Ilias Hassani revient dans cet entretien accordé au Buteur sur les raisons qui l'ont poussé à opter pour la formation de Khritiyat alors qu'il avait signé un contrat avec Al Gharafa de Christian Gourcuff. Hassani évoque aussi son avenir en sélection et nous parle des deux prochaines confrontations contre la Gambie et la Tunisie le mois de mars prochain. Après une bonne demi-saison en Bulgarie, vous avez rallié le Qatar, parlez-nous de ce transfert ? Je dois dire qu'après deux ans passés en Bulgarie, je voulais connaitre autre chose. J'ai des contacts avec des clubs de Ligue 2 française, des équipes de Bulgarie et d'autres européennes qui me voulaient pour cet hiver mais le projet proposé par Al Gharafa m'a vraiment séduit et je n'ai pas hésité à l'accepter, sachant que c'était l'entraineur Christian Gourcuff qui était à la tête de cette formation. Je savais qu'avec lui j'allais encore progresser. Il y a aussi le Qatar qui va organiser la prochaine Coupe du monde est qui en plein développement dans le domaine footballistique comme le prouve leur sacre asiatique remporté récemment. Vous avez connu le haut niveau en jeune avec l'Equipe de France, pouvez-vous nous faire une petite comparaison en matière de moyens et d'infrastructures ? Sincèrement au Qatar, il y a de très gros moyens. Que ce soit en termes d'infrastructures, d'installations et de structures médicales. C'est vraiment le plus haut niveau. C'est vraiment très développé, j'étais surpris par la qualité des terrains et des infrastructures sur place. Ce n'est pas pour rien que ce pays a gagné l'honneur d'organiser la prochaine Coupe du monde. Vous avez opté pour Al Gharafa au Qatar mais finalement c'est à Khritiyat que vous allez évoluer durant la phase retour, dites-nous pourquoi ? Au fait, il y avait une nouvelle loi ici au Qatar qui permettait aux clubs engagés en Ligue des champions d'Asie de recruter un joueur arabe et qu'il ne serait pas considéré comme extra communautaire. Alors, j'ai signé à Al Gharafa avec mon passeport algérien pour permettre à mon équipe de pouvoir bénéficier de quatre licences de joueurs étrangers. Finalement et au dernier moment, la loi a changé. Du coup, j'ai eu cette opportunité de signer à Khritiyat pour rester au Qatar et je n'ai pas hésité à m'engager sous forme de prêt avec cette équipe. Ce n'est pas un choix par défaut car votre agent a eu quand même quelques clubs… Oui, c'est vrai mais le plus important pour moi c'était d'opter pour une équipe qui m'offre plus de chances de jouer car mon objectif est de rester compétitif et performant avec mon club pour espérer disputer la CAN avec l'Algérie. Vous savez, j'aurais pu opter pour un club de Ligue 1 ou de Ligue 2 avec le risque de me retrouver peut-être sur le banc et perdre ainsi toutes mes chances de jouer la CAN. Sincèrement, cette compétition me tient à cœur. Mon agent m'a aidé, il a eu beaucoup de sollicitations mais avec Walid Bouchenafa on a décidé d'opter pour le Qatar où je suis sûr que je vais réaliser mes objectifs. On comprend alors Bounedjah qui n'a pas jugé utile de changer d'air cet hiver, a-t-il fait le bon choix ? Baghdad a fait le bon choix, c'est sûr que ce n'était pas évident pour un joueur de partir en hiver et assurer une place de titulaire dans un nouveau championant, un nouveau pays et un climat européen. Pour un attaquant, c'est toujours compliqué car il est appelé à vite prouver et montrer ses qualités dans sa nouvelle équipe. Pour son bien et celui de la sélection, rester à Al Sadd est un choix judicieux. Belmadi vous a convoqué alors que certains croyaient en votre fin justement, peut-on dire qu'il a relancé votre carrière ? Bien sûr. Après, au-delà de ma performance individuelle, je crois que si on avait gagné en Zambie personne n'aurait critiqué ma prestation personnelle. Les gens oublient que c'était mon premier match en sélection, en Afrique et dans des circonstances pénibles sur le plan sportif et humain. Je ne veux pas trop y revenir mais ce n'était pas un climat propice pour une bonne entame en sélection. Je ne vous cache pas que j'ai beaucoup grandi après ce match de la Zambie, j'ai beaucoup appris. Et c'est par rapport à tout cela que j'ai envie de dire que Belmadi a relancé ma carrière. La CAN arrive et l'Algérie revient sur la scène continentale après ce succès ramené du Togo, pensez-vous qu'on est capables de jouer les trouble-fêtes ? Vous savez depuis que Djamel Belmadi est là, le discours a changé. Après, en tant que professionnels, lorsqu'on rentre sur le terrain l'objectif est toujours le même, à savoir gagner et rien d'autre. A partir de là, on est motivés à donner le maximum en Coupe d'Afrique pour aller le loin possible. Il faut être ambitieux, en tant que compétiteur, lorsqu'on est dans une compétition comme ça, on ne peut pas se fixer d'objectifs et dire qu'on va se contenter des huitièmes de finale ou je ne sais quoi. En football, ce discours n'existe pas. Il va y avoir deux matchs au mois de mars, peut-être que vous figurez bien dans les plans du coach Belmadi, ce sera donc l'occasion pour vous de prouver, n'est-ce pas ? Inch'Allah, c'est mon souhait. En tout cas quel que soit le temps de jeu que l'entraineur m'accordera, je vais donner tout pour convaincre Belmadi car défendre les couleurs d'un pays comme l'Algérie et ce peuple extraordinaire est la chose la plus extraordinaire qui puisse m'arriver, vous ne pouvez imaginer ce que représente pour moi de jouer pour un pays comme celui de l'Algérie.
