Les investisseurs et les universitaires devront s'impliquer d'avantage dans le développement des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable " ERA 2017, afin que l'Algérie puisse atteindre ses objectifs en la matière. C'est l'un des buts principaux qui a incité les organisateurs du dernier Salon international dans ces domaines qui s'est déroulé à Oran du 23 au 25 du mois en cours. La 8e édition du Salon des énergies renouvelables et du développement durable qui a été organisée au centre des Conventions d'Oran par Myriade Communication, a connu la participation de pas moins de 80 exposants algériens et étrangers, dont le groupe pétrolier Sonatrach et ses filiales, Sonelgaz, Naftal et des entreprises nationales activant dans les domaines de l'eau, de l'environnement et de l'économie verte. Pour la participation étrangère, des entreprises versées dans les énergies renouvelables et les énergies propres de Turquie, France, Allemagne et Chine, participeront à cette manifestation d'exposition, qui se veut un espace d'échanges d'expériences et d'expertises ainsi qu'une opportunité d'affaires, de coopération et de partenariat. C'est une très bonne opportunité pour nos investisseurs et universitaires pour voir les avancées réalisées par les pays participants afin de pouvoir d'abord se situer et ensuite et surtout se manifester pour développer les énergies renouvelables dans notre pays afin de réduire voire annihiler les effets négatifs de la crise financière due à la baisse des prix du pétrole. Encore faut-il bien reconnaître que l'énergie renouvelable est un secteur stratégique porteur d'emplois et de richesses. Cette 8ème édition du salon " ERA 2017 a donc été une opportunité pour les jeunes chercheurs des universités et des centres de recherches pour exposer leurs expériences académiques qui serviront de point de départ d'importants projets dans le domaine des énergies renouvelables et des énergies propres. Ces initiatives seront bien exploitées sur le plan pratique dans notre pays d'autant que la politique actuelle du gouvernement vise justement la libération des investissements dans les énergies renouvelables en vue de mettre en place une réelle industrie dans la technologie du renouvelable et des énergies vertes. Le ministre de l'Energie a bien explicité d'ailleurs que le gouvernement travaille dans la perspective de rendre incitatif le cadre législatif pour la production et la commercialisation des énergies renouvelables en libérant les initiatives et les investissements privés dans le domaine des énergies renouvelables. Le ministre a estimé qu'il y a dans le secteur une véritable niche pour les petites et moyennes entreprises. Pour lui, 70% de la technologie dont le photovoltaïque, le panneau et les accessoires devraient être produits localement. Et le ministre n'a pas omis de faire remarquer qu'il est donc indispensable de s'approprier toute la chaîne de fabrication des équipements de conversion parce qu'il n'est pas question d'installer du renouvelable en recourant aux importations, comprendre donc un tissu de sous-traitance. D'aucuns savent que l'Algérie est connue pour être un pays que le soleil ne quitte quasiment pas. L'énergie solaire s'avère donc être la richesse la plus sûre de notre vaste pays dans les années à venir. Cette matière et ses dérivés rapporteraient à coup sûr au pays beaucoup plus que ne lui rapporte, aujourd'hui, le pétrole, pour peu que l'on applique vraiment la politique de ce secteur en mettant tous les moyens possibles pour le développer d'avantage et en tirer les bénéfices plus tard. Aujourd'hui, l'Algérie s'apprête à réaliser la deuxième partie du programme national, dit des "EnR" pour atteindre le mix énergétique d'ici 2030-203. Pour le moment, l'Algérie a réalisé 22 centrales photovoltaïques, une centrale hybride et une ferme éolienne, réparties à travers 14 wilayas, gérées par des compétences nationales. Ces installations produisent près de 380 MW et sont reliées au réseau national. Pour le futur proche, d'ici à 2020, il est attendu l'installation d'une puissance totale d'environ 2 600 MW pour le marché national et une possibilité d'exportation de l'ordre de 2 000 MW; alors que d'ici à 2030, il est prévu l'installation d'une puissance de près de 12 000 MW pour le marché national ainsi qu'une possibilité d'exportation allant jusqu'à 10 000 MW.
