Les chiffres comparatifs des années 2010 et 2018 relatifs à la production agrumicole en Algérie, cités avant-hier par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, montrent que l'objectif du secteur d'atteindre les 20 millions de quintaux est en bonne voie. Dans son intervention à l'ouverture de la 3e édition des "Journées méditerranéennes sur l'agrumiculture", organisées à Chlef, le ministre du secteur a annoncé que la production nationale agrumicole avait dépassé les 14 millions de quintaux en 2018, contre 7 millions de quintaux en 2010. Une simple opération mentale montre alors que l'objectif d'atteindre 20 millions de quintaux serait dépassé d'ici 2026. Car si la cadence de production de 7 quintaux en huit ans est maintenue, en 2024 celle-ci atteindra donc les 21 millions de quintaux. Ce qui serait une très bonne performance. Mieux encore, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a rappelé, dans ce même ordre d'idés de comparaison, les efforts constants déployés pour développer cette filière qui prend une courbe ascendante, la valeur de production des différentes variétés d'agrumes ayant atteint durant la campagne agricole 2017-2018 une hausse considérable, soit l'équivalent de 186 milliards de dinars, contre près de 82 milliards de dinars en 2010 soit plus que le double. Cette valeur représente 5% de la production nationale agricole globale, selon le ministre. D'autre part, M. Bouazghi a tenu à préciser que la production globale d'agrumes (orange, clémentine et citron) pour la saison agricole de 2018 a été estimée à plus de 14 millions de quintaux, dont plus de 11 millions de quintaux d'oranges et 2,5 millions de quintaux de clémentines, et près de 800.000 quintaux de citrons. Question classification, sur un total de 32 wilayas productives d'agrumes, la wilaya de Blida vient en tête avec 4,1 millions de quintaux, suivie de Mostaganem avec 1,2 million de quintaux , puis Tipasa avec 1,1 million de quintaux, la wilaya de Chlef étant considérée parmi les cinq wilayas pionnières dans ce domaine, a ajouté le ministre, précisant que le reste de la production agrumicole était réparti sur les 28 autres wilayas. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a fait remarquer que la production nationale d'agrumes permet, à elle seule, de satisfaire la demande nationale,. Il a souligné également que les quantités de fruits exportées actuellement par l'Algérie demeuraient faibles par rapport à ses capacités de production. L'agrumiculture concerne 32 wilayas pour une superficie globale de 70.503 ha, contre 63.186 ha en 2010, ce qui témoigne des efforts consentis pour développer cette filière qui assure plus de 250.000 postes d'emploi permanents et saisonniers, a conclu le ministre.
Installation du Conseil national interprofessionnel de la filière agrumicole Une autre bonne nouvelle concernant la production agrumicole a été annoncée par le ministre du secteur, toujours à Chlef lundi dernier, est celle concernant l'installation du Conseil national interprofessionnel de la filière visant à consacrer la coopération, la concertation et l'action commune en vue de réaliser un saut quantitatif et qualitatif dans cette ressource agricole. L'installation du conseil s'est effectuée donc en marge de la 3e édition des "Journées méditerranéennes sur l'agrumiculture", organisées par l'Université de Chlef et la Chambre de l'agriculture de la wilaya en présence de M. Bouazghi et des différentes autorités administratives et sécuritaires de la wilaya outre les investisseurs, les agriculteurs de cette filière et plusieurs experts nationaux et méditerranéens en la matière. L'occasion a été bien saisie justement par le premier responsable du secteur, M. Bouazghi qui a déclaré que "la filière agrumicole concerne plusieurs intervenants à savoir, les producteurs, les exportateurs ou encore les sociétés de valorisation, de transformation , de stockage et de commercialisation en plus des instances activant dans le domaine de l'assistance technique, scientifique, de stockage et de l'importation des matières premières. Il est attendu, a-t-il dit, de ce conseil d'œuvrer à la mise en place d'un cadre efficace et optimal permettant d'appuyer la dynamique de développement marquant cette filière tout en ouvrant un espace plus large pour la concertation, l'arbitrage et l'entente entre tous les acteurs de l'agrumiculture dont les associations de consommateurs. Selon le ministre, le programme du secteur en la matière vise la revalorisation de l'agrumiculture à travers la modernisation des moyens de production, la bonne maîtrise de la machination, l'amélioration du rendement et de la qualité de production et la promotion de la productivité dans le but de couvrir les besoins de la consommation nationale.
Les mesures encourageantes de l'Etat Il est très utile de noter comme l'a d'ailleurs bien souligné le ministre du secteur, que l'Etat a entrepris d'autres mesures en vue d'encourager les producteurs d'agrumes, à travers l'organisation de cette filière, le renforcement du réseau d'entreprises exerçant dans ce domaine, le soutien à la protection du produit national par le truchement des crédits et l'encadrement technique en termes de recherche, de formation et d'orientation et d'accompagnement aux agriculteurs sur le terrain, a fait savoir le ministre. Le ministre a tenu également à rappeler les efforts constants déployés pour développer cette filière qui prend une courbe ascendante, la valeur de production des différentes variétés d'agrumes ayant atteint durant la campagne agricole 2017-2018 une hausse considérable.