Le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) a exposé dimanche à Alger sa démarche dans le processus d'exportation qui repose sur deux plans qui se complètent à savoir le plan de mise à niveau interne et le plan d'écoute externe aux institutions nationales en charge de l'exportation. "La démarche du groupe Gica dans le processus d'exportation constituait l'un des axes principaux de son plan d'action, compte tenu du potentiel d'expérience et de savoir acquis et de l'extension des capacités de ses filiales, grâce aux mesures d'assainissement accordées par les Pouvoirs publics notamment en matière d'investissement, de mise à niveau et de formation", a indiqué son P-DG, Ahmed Souilem. M. Souilem intervenait lors d'un atelier sur l'encouragement de l'export, organisé dans le cadre de la tenue du congrès algérien des routes tenu à Alger les 9 et 10 mars courant. Selon le premier responsable du groupe Gica, le plan de mise à niveau interne au processus d'exportation a commencé par l'organisation en octobre 2018, d'une journée d'études et de concertation à travers laquelle des experts nationaux ayant à leur actif, un capital d'expérience notamment informationnel non négligeable en la matière, ont eu l'occasion de tisser un réseau d'échanges très important. Lors de cette rencontre, il a été mis l'accent sur la nécessité d'encourager les opérateurs économiques à exporter ainsi que sur la nécessité d'accorder des facilitations bancaires et administratives. Cette rencontre a été sanctionnée par la lecture de recommandations dont l'impératif de procéder à un audit des capacités humaines et matérielles des filiales ainsi que l'impératif de poursuivre l'action de formation et de mise à niveau technique et technologique. Il a été également recommandé, lors de cette rencontre, d'être à l'écoute des avis d'appels d'offres et avis d'appels à manifestation d'intérêt et y répondre. Il est aussi question de participer aux manifestations économiques organisées dans les pays africains. A cela s'ajoute l'impératif de constituer un fichier d'experts nationaux et internationaux qui pourraient être dans le cadre des appels d'offres. Parmi les recommandations figure également l'impératif d'envisager la constitution de groupements avec des entreprises des pays concernés et/ou des entreprises qui ont déjà une expérience dans ces pays pour soumissionner ensemble. Il a été également recommandé de se rapprocher des institutions algériennes (banque, douanes) pour avoir toutes les informations sur l'acte d'exporter mais aussi d'installer un comité de suivi et de soutien aux entreprises notamment du groupe GICA. Ce comité, selon M. Souilem, pourrait être localisé au niveau du groupe GICA et servirait de point d'attache pour les opérateurs économiques potentiellement intéressés par l'acte d'exporter dans leur domaine. Pour ce qui est du Plan d'écoute externe aux institutions nationales en charge de l'exportation, il a permis au groupe GICA de participer à la foire internationale de Bamako au Mali, suivie d'une autre participation à des avis d'appels à manifestations d'intérêt à travers plusieurs pays d'Afrique. Selon M. Souilem, ce dispositif d'écoute externe commence à constituer pour le processus d'exportation lancé par son groupe, une base de données, grâce à sa participation régulière et systématique aux réunions de sensibilisation organisées par le ministère du Commerce. Par ailleurs, le P-dg de la Société algérienne d'études d'infrastructures (SAETI), Ali Chakroun a soulevé, dans le même atelier, les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques. Il s'agit, selon lui, de manque de réactivité des services d'intermédiation dans l'accompagnement et la réalisation de banque de données. Le P-DG de SAETI a également fait part d'absence de représentativité du réseau consulaire dédié à l'export. A cela s'ajoute le manque de rencontres de rapprochement pour les mises en relation d'affaires. Parmi les difficultés figurent également l'inadaptation du réseau bancaire à l'activité d'export et le manque de mesures incitatives pour la formation de groupement pour fournir un package complet des services d'engineering. L'absence de fonds pour soutenir las activités d'exportation constitue également une contrainte pour les exportateurs nationaux.