Une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès de 533 entreprises commerciales, tous secteurs confondus, fait ressortir une baisse de l'activité commerciale de l'Algérie au quatrième trimestre 2018. Et c'est l'agroalimentaire qui est le secteur le plus touché par cette situation négative. Pourtant il y a juste deux jours, une autre enquête d'opinion réalisée auprès des industriels du secteur par l'Office national des statistiques (ONS), fait ressortir que le secteur des industries agroalimentaires (IAA), a connu une hausse de l'activité et de la demande en produits fabriqués, durant le 4ème trimestre 2018. Ces mêmes industriels, prévoient la poursuite de cette tendance haussière et de bonnes perspectives pour les effectifs et la trésorerie. Ainsi, on remarque que l'activité dans les IAA a connu une hausse, puisque les capacités de production de la branche ont été utilisées à plus de 75% par la majorité des chefs d'entreprise concernés par cette enquête d'opinion. Le degré de satisfaction des commandes en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés, selon plus de 15% des enquêtés ce qui a engendré des ruptures de stocks à plus de 22% d'entre eux. La demande en produits fabriqués a connu également une augmentation durant le dernier trimestre de l'année écoulée, selon les responsables des entreprises relevant du secteur. Plus de 89% des enquêtés ont satisfait toutes les commandes reçues et il subsiste des stocks de produits fabriqués pour la majorité d'entre eux qui juge la situation "normale". Par ailleurs, près de 33% des responsables des entreprises relevant des IAA ont déclaré avoir connu des pannes d'électricités, inférieures à 12 jours pour la majorité et plus de 15% ont signalé des problèmes de transport, alors que 68% sont satisfaits de l'approvisionnement en eau durant la période de référence. Mais, dans la dernière enquête de l'ONS auprès de 533 entreprises commerciales, et selon l'opinions des grossistes touchés par celle-ci, l'activité commerciale a connu une baisse au 4ème trimestre de l'année écoulée, notamment pour l'agroalimentaire et les combustibles et lubrifiants.
Des acquisitions des marchandises Or, il se trouve que près de 78% des grossistes et 86% des détaillants enquêtés se plaignent de "l'indisponibilité des produits", précisent les résultats de l'enquête de l'Office national des statistiques, qui ajoute que plus de 80% des grossistes ont jugé les formalités d'acquisition des marchandises "trop lentes". Cette situation a provoqué des ruptures de stocks pour la plupart des grossistes, ainsi que pour plus de 18 % de détaillants, les plus touchés sont ceux de l'agroalimentaire, de la matière première et demi produits et également ceux des machines et matériel d'équipement. En revanche, l'activité commerciale a enregistré une augmentation, essentiellement, pour les détaillants de la droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP) et des textiles. Quant aux prix d'acquisition des produits, ils ont été jugés "plus élevés" durant le dernier trimestre 2018, selon plus de 25% des commerçants grossistes et plus de la moitié des détaillants. Les plus touchés sont ceux de l'agroalimentaire, de la matière première et ceux des machines et matériels d'équipement. Par contre le reste des commerçants le trouve stables. Près de 85% de grossistes et près de 73% des détaillants interrogés se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement, notamment ceux de l'agroalimentaire et ceux des machines et matériels d'équipement. Par contre, plus de 11% des premiers et plus de 12% des seconds se sont approvisionnés auprès des secteurs (public et privé) à la fois, particulièrement ceux de la matière première et demi produits et ceux de la "DQAEMP". Par ailleurs et selon les grossistes, la demande en produits s'est stabilisée alors qu'elle a connu un repli selon les détaillants et touche beaucoup plus les industries agroalimentaires et les combustibles et lubrifiants. Selon l'opinion de plus de 20% de grossistes et près de 19% des détaillants, les prix de vente sont jugés élevés par rapport au 3ème trimestre de 2018, notamment pour l'agroalimentaire, les matières premières et les textiles. Enfin et concernant leur situation financière, plus de 37% des grossistes et près de 10% des détaillants ont estimé qu'elle est " bonne " alors que plus de 11% des premiers et près de 70% des seconds ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n'a pas trouvé de difficultés à les contracter, ont bien précisé les enquêtés.
