La rhétorique alarmiste sur la Chine exprimée par le vice-président américain Mike Pence lors de sa récente tournée européenne est une tentative futile de creuser un fossé entre la Chine et l'Europe. Lors d'un voyage qui l'a amené en Pologne, en Irlande, en Islande et au Royaume-Uni, il s'est donné beaucoup de mal pour dénigrer la Chine à presque chaque occasion, abordant les questions telles que le géant chinois des télécommunications Huawei, le commerce et l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR). Mais, malheureusement, les allégations de M. Pence sont trop absurdes pour résister à toute vérification sérieuse des faits. Sur Huawei, le gouvernement américain a lancé une offensive féroce contre cette société privée en fabriquant des allégations selon lesquelles cette entreprise poserait un risque pour la sécurité. Or, Washington n'a jusqu'à présent fourni aucune preuve crédible pour étayer ses accusations. Comme Huawei est profondément ancrée dans la chaîne d'approvisionnement mondiale, l'entreprise chinoise est largement considérée comme un partenaire commercial éprouvé, fiable et sûr. Il ne sera pas facile pour Washington de persuader même ses propres alliés d'interdire Huawei sur la base de telles accusations sans fondement. En ce qui concerne le commerce, c'est Washington lui-même qui constitue une menace pour le système commercial international. Depuis son entrée en fonction il y a plus de deux ans, l'administration américaine actuelle a attaqué nombre de ses partenaires commerciaux majeurs à travers le monde, affirmant qu'ils ont profité des Etats-Unis dans le cadre du libre-échange mondial. En outre, les faucons du commerce à Washington mènent une guerre des droits de douane à l'échelle mondiale, dont l'imposition de taxes punitives sur les importations d'aluminium et d'acier en provenance de l'Union européenne. Alors que ces différends commerciaux persistent, l'économie mondiale souffre également. Certaines grandes puissances européennes ont collectivement appelé Washington à faire marche arrière, y compris sur sa politique commerciale contre Beijing. Par conséquent, les fanfaronnades de M. Pence à propos d'une "position forte sur le commerce libre, juste et réciproque" ne tiennent pas et seront certainement ignorées. En ce qui concerne l'ICR, plus de 150 pays et organisations internationales ont jusqu'à présent signé des accords avec la Chine, y compris certains pays européens comme la Grèce, la Hongrie et l'Italie. La campagne de dénigrement de M. Pence contre la Chine ne fonctionnera pas. En revanche, Washington devrait réfléchir à ses propres politiques et mesures, comme celle de fermer les yeux sur le changement climatique et se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien, autant de mesures qui ont aliéné ses partenaires dans le monde entier.
