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Venezuela : Six accords signés entre le Gouvernement et un secteur de l'opposition
Publié dans Le Maghreb le 30 - 09 - 2019

Lundi a été installée, au siège de la Chancellerie vénézuélienne à Caracas, une nouvelle Table de Dialogue entre le Gouvernement et des membres d'un secteur de l'opposition pour avancer dans le débat et la négociation des différents accords qui intéressent le pays. Y étaient présents des représentants du Gouvernement comme la vice-présidente Delcy Rodríguez et des représentants des secteurs de l'opposition comme Timoteo Zambrano, Claudio Fermín, Enrique Ochoa Antich, entre autres. 6 accords importants ont été approuvés qui comprennent la réintégration du PSUV et des partis alliés à l'Assemblée Nationale, le rejet des sanctions, une nouvelle composition du CNE, la résolution de certaines affaires concernant des personnes privées de liberté, la défense de l'Esequibo, entre autres. Le vice-président pour le secteur de la Communication, du Tourisme et de la Culture, Jorge Rodríguez, a déclaré à la presse :
" Nous, nous amenons un message très concret de notre président de la République, Nicolás Maduro. Nous voulons que tous les agents politiques, sociaux, économiques du Venezuela et le monde sachent que nous sommes tout à fait prêts à garder ouvertes les portes pour le dialogue, pour la négociation, pour l'accord, pour la paix et nous insistons : nous n'avons pas fermé et nous ne fermerons aucune porte, aucune initiative destinée à résoudre les problèmes entre les Vénézuéliens qui ne concernent que nous, les Vénézuéliens. "
Il a ajouté que les 2 secteurs ont fixé d'un ordre du jour de travail pour continuer les négociations et il a annoncé qu'a été obtenu l'ensemble d'accords suivant :
" La fraction parlementaire du PSUV et les fractions alliées du Gouvernement réintègreront l'Assemblée Nationale.
" Former rapidement et en urgence un nouveau CNE et donner les garanties électorales qui doivent accompagner les élections.
" Exhorter le Système de Justice, par l'intermédiaire de la Commission pour la Vérité, à prendre des mesures pour résoudre le problème de la privation de liberté dans les affaires dans lesquelles l'ordre juridique vénézuélien le permet.
" Nous réaffirmons dans l'union nationale et nous défendons les droits légitimes traditionnels du Venezuela sur l' Esequibo Guyanais grâce à la négociation politique comme prévu dans l'Accord de Genève de 1966, seul instrument juridique en vigueur dans les Accords des Nations Unies.
" Rejeter l'application des sanctions économiques contre le pays qui violent le Droit International et exiger immédiatement la levée de celles-ci.
" Mettre en place un programme d'échange pétrole contre aliments, médicaments et fournitures pour les services de base en accord avec les mécanismes techniques existants dans le Système des Nations Unies.
" La Table de Dialogue continuera également à travailler sur des accords partiels dans les domaines suivants :

Institutions :
Les parties continueront à avancer dans des accords sur le bilan et l'équilibre entre les pouvoirs constitués comme le fonctionnement de l'Assemblée Nationale Constituante, le mécanisme de normalisation des institutions, le conflit entre les pouvoirs et la résolution du problème de l'illégalité de l'Assemblée Nationale. Cet accord comprendra les processus électoraux qui devront être réalisés dans un climat de convivialité, de garanties électorales larges et de normalité politique et sociale.

Elections :
On discute d'un accord pour l'application de la représentation proportionnelle des minorités établies dans la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela.

Economie :
Un accord pour le travail coordonné entre le secteur public et l'entreprise privée.

Tables techniques :
Rodríguez a précisé que les accords partiels qui sont débattus seront discutés dans des tables techniques spécialisées sur chaque sujet afin de perfectionner leur contenu, leur application et leur exécution en plus de les rendre conformes à la Grande Charte vénézuélienne. Ces tables seront composées initialement par une délégation du Gouvernement et un représentant des partis politiques suivants : Mouvement vers le Socialisme, Avancée Progressiste, Solutions, Nous Changeons, et de personnalités de la vie politique, économique, sociale et de l'enseignement.

L'opposition s'engage à agir de façon transparente et avec sérieux
Le député d'opposition Timoteo Zambrano a déclaré que l'opposition vénézuélienne s'est engagée à agir " de façon transparente et avec sérieux " lors de la reprise du processus de négociations qui a débuté lundi au siège de la Chancellerie vénézuélienne à Caracas. " Des représentants du Gouvernement et de opposition ont joint leurs volontés en renonçant à des positions pour construire, unir et se joindre, " a-t-il indiqué. Et i a demandé aux pays du monde de prendre en considération ces accords et de les soutenir ainsi que la volonté des 2 délégations de parier sur a paix et le dialogue.
" Nous avons décidé de faire un pas en avant pour rattraper le temps qu'à cause de l'ambition de certains et des erreurs de tous, nous avons perdu pour le Venezuela, " a-t-il déclaré. Pour sa part, Claudio Fermín, un dirigeant du parti Solutions pour le Venezuela, a déclaré que " nous, nous parions sur la paix, sur une mesure concertée et nous, les Vénézuéliens, nous n'allons pas permettre que le pays perde cette occasion de dialogue." Il a souligné que le Venezuela " mérite que nous cherchions les points communs et a besoin d'une réponse rapide aux problèmes du pays et nous ne l'aurons pas dans la violence. Nous sommes résolus à discuter pour le pays. " Il a indiqué que " le pays ne peut attendre de prochaines élections pour qu'on commence à prendre des décisions qui sont urgentes pour le pays. " Il a indiqué que es secteurs productifs du pays doivent aussi parier sur le dialogue : " Nous, nous aspirons à ce que la remise en marche de l'appareil de production soit une priorité et les sanctions sont une antinomie, un coup de poing dans le système de production et nous, nous les rejetons, nous protestons contre elles et nous demandons qu'elles soient levées. " Il a critiqué les secteurs de l'opposition qui se sont réunis en Norvège et à La Barbade parce qu'ils n'ont pas profité de l'occasion pour offrir au pays des solutions sur la base du dialogue et de l'accord : " Le député Juan Guaidó, selon ce que nous avons vu, a eu une opportunité extraordinaire avec les dialogues en Norvège (…) Au lieu de quoi, qu'est-ce qu'il propose ? La violence, se croiser les bras ou nous en remettre à la volonté d'agents étrangers. " Fermín a souligné que son parti et les représentants de l'opposition qui ont participé à cette initiative ont pour modèle la paix et non la violence, la souveraineté et non l'intervention étrangère, la remise en marche de l'économie et non les sanctions. "

Le territoire que la droite veut remettre aux Etats-Unis
Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a demandé jeudi au Procureur Général d'ouvrir une enquête sur le député d'opposition Juan Guaidó pour son intention d'abandonner la revendication du pays envers le Guyana pour la région de l'Esequibo. Quelques heures après que la Vice-présidente Exécutive, Delcy Rodríguez, ait déclaré que Guaidó faisait partie d'une " organisation criminelle avec une façade politique " dont la finalité était de remettre le territoire vénézuélien et ses actifs aux entreprises transnationales et au Gouvernement des Etats-Unis, Maduro a affirmé qu'il s'agit d'un plan pour échanger la zone connue comme Esequibo Guyanais située dans l'est du Venezuela contre le soutien politique des Etats-Unis.

Qu'est-ce que l'Esequibo ?
Le territoire de l'Esequibo fait environ 160 000 kilomètres carrés et est situé au sud-est du Venezuela, limité au nord et à l'ouest par les états vénézuéliens de Bolívar et de Delta Amacuro.
C'est une zone riche en minerais et en forêts, récemment des gisements de pétrole y ont été trouvés et sa position géographique, avec une sortie sur la mer des Caraïbes et sur le delta de l'Orénoque, a éveillé l'intérêt des Etats-Unis. Le Venezuela réclame ce territoire depuis 1899 où il en a été dépossédé par une sentence arbitrale truquée entre le Royaume Uni et les Etats-Unis et continue aujourd'hui à le réclamer.

La spoliation de l'Esequibo
L'Esequibo a été contrôlé par l'empire espagnol, l'empire hollandais et plus tard l'empire britannique qui, en 1897 s'est engagé envers le Venezuela qui réclamait ce territoire, à résoudre le différend devant des tribunaux internationaux. Tout a commencé quand le géographe et naturaliste prussien Robert H. SchomburŽk a fixé les nouvelles limites du territoire en ne respectant pas celles établies jusqu'en 1835 qui plaçaient le fleuve Esequibo comme limite du Venezuela. Peu à peu, ses expéditions patronnées par la Royal Geographic Society, ont élargi sur les cartes la colonie anglaise du Guyana en lui annexant plus de 203 000 kilomètres carrés. Le Venezuela a dénoncé les actes d'ingérence britanniques et en 1899, le problème a été réglé par l'arbitrage de Paris qui favorisait les arguments du Royaume Uni par rapport à ceux du Venezuela.Pendant le procès concernant l'Esequibo, la délégation anglaise a refusé de s'entendre directement avec le Venezuela et a décidé de parler avec les Etats-Unis qui ont fini par " représenter " les intérêts vénézuéliens. Le résultat de cet arbitrage truqué a été dénoncé par Caracas mais ce n'est qu'en 1949 que l'avocat étasunien Severo Mallet-Prevost a révélé la fraude " consécutive à un partage de l'empire sans base juridique. "

La revendication du Venezuela
Depuis 1966, le Venezuela et le Guyana ont tenté de résoudre ce différend grâce à un processus de négociation dirigé par les " médiateurs " du Secrétariat Général de l'Organisation des Nations Unies après que Caracas ait signé avec le Royaume Uni l'Accord de Genève. Mais sans résultats. Quand, en 2015 la compagnie pétrolière Exxon Mobil a annoncé la découverte d'un important gisement dans l'Océan atlantique, juste dans la zone concerné par le différend historique, celui-ci s'est aggravé. Des exploitations pétrolières ont eu lieu avec l'aval du Gouvernement du Guyana et cela a provoqué la protestation du président vénézuélien, Nicolás Maduro. Après un incident diplomatique, on a à nouveau décidé de résoudre le conflit grâce aux " médiateurs " de l'ONU mais, de nouveau, sans résultats. Un traité militaire régional activé par les États-Unis contre le Venezuela. Entretien du 12 septembre 2019 avec Maurice Lemoine, journaliste, écrivain, spécialiste de l'Amérique latine. Il analyse l'activation par les États-Unis d'un traité militaire régional contre le Venezuela. Cette annonce du secrétaire d'État américain Mike Pompeo intervient en réponse à de supposés mouvements "belliqueux" de la part du gouvernement vénézuélien le long de la frontière avec la Colombie. Mike Pompeo, secrétaire d'État étasunien, demande d'activer le Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR) à la demande de l'opposition vénézuélienne. Il l'a précisé en ce jour dans un communiqué.

Le Gouvernement Bolivarien dénonce catégoriquement l'invocation du TIAR nocif
Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela dénonce catégoriquement devant la communauté internationale et les peuples du monde l'infâme décision d'un petit groupe de Gouvernements de la région qui, alignés sur les intérêts du Gouvernement suprémaciste des Etats-Unis, ont invoqué l'activation d'un instrument nocif de l'histoire de notre continent comme le Traité Inter-américain d'Assistance Réciproque (TIAR). Il faut rappeler que le TIAR a été imposé à notre région par les Etats-Unis dans le cadre de la Guerre Froide et que son but était de légitimer les interventions militaires en Amérique Latine pour raisons idéologiques. C'est ce qui s'est passé au Guatemala en 1954, à Cuba en 1961, en République Dominicaine en 1965, à La Grenade en 1983 et au Panamá en 1989. Il est aussi important de souligner qu'alors qu'il existait une véritable agression d'une puissance extracontinentale contre un pays latino-américain, comme ça a été le cas de l'Argentine en 1982 de la part du Royaume Uni, Argentina en 1982 ont trahi le continent et ne l'ont pas activé, s'aligannt sur leur associé dans le Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Il est douloureux que des pays qui ont été envahis par les troupes étasuniennes et dont les peuples ont été massacrés à cause de l'application du TIAR donnent aujourd'hui leur aval à un crime semblable contre un pays frère lors d'une session du Conseil Permanent de l'OEA de toute évidence nulle et non avenue. Ce seront l'histoire et les peuples de la Grande Patrie qui se chargeront de juger cette attitude indigne.
Le 14 mai 2013, le Gouvernement vénézuélien a dénoncé cet infâme instrument de l'Empire et avec d'autres pays de notre région, a quitté celui-ci pour toujours. Pour cette raison, la République Bolivarienne du Venezuela n'accepte et ne reconnaît aucune obligation découlant de ce Traité, un outil honteux du néocolonialisme en Amérique Latine et dans les Caraïbes. La République Bolivarienne du Venezuela lance un appel de bon sens aux pays et aux peuples de la région à rejeter fermement les prétentions de c epetit groupe de pays qui, du sein de l'Organisation des Etats Américains (OEA), menacent la paix et l'intégrité du Venezuela et de tout le continent.
Le Venezuela continuera à être attaché aux principes de la Charte des Nations Unies, au respect du Droit International, de la pratique du multilatéralisme et de la diplomatie de paix et à rechercher le dialogue dans la diversité, la coexistence et le bien-être de nos peuples.


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