Par: B. Chellali Des évolutions majeures sont intervenues et porteuses de décrispation et d'espoir pour la sortie de la crise politique que traverse le pays. C'est de redire qu'il appartient aux seuls Algériens de construire les marches de cette voie nouvelle, de sauver le pays des dangers qui le guettent. C'est également redire que les apports politiciens ne pourront se substituer à l'appropriation par le peuple algérien de son destin. Aussi face à cette situation conjoncturelle et inquiétante, nul ne peut s'exonérer de la moindre responsabilité. D'où la nécessité et l'urgence d'une véritable et solide prise de conscience nationale qui doit servir de catalyseur à la mise en œuvre effective et consensuelle du processus électoral. L'engagement de tout le monde à faire dans l'action escomptée, la mobilisation salutaire pour éviter au pays le naufrage tant souhaité par ses ennemis de l'intérieur et de l'extérieur dans cette phase cruciale. Tous et chacun doivent agir, sans atermoiements pour l'intérêt suprême de la nation. Cela conforte la nécessité d'instaurer une expression populaire plus étendue et mieux régulée démocratiquement pour négocier dans le calme et la sérénité l'élection présidentielle du 12 décembre prochain . Par son originalité cette expérience de sortie de crise confère une assise plus large à la dimension de cette démarche sur le plan démocratique et de la transparence qui traduit la volonté du peuple au changement. Préalables qui ont été renouvelés par le chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah dimanche à l'issue de la tenue du Conseil des ministres consacré à l'examen et à l'adoption du projet de la loi de finances 2O2O et de celui de la loi sur les hydrocarbures. Concernant l'élection présidentielle du 12 décembre, M. Bensalah a rappelé l'installation de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), " une des revendications populaires pressantes relevée dans le rapport de l'Instance de médiation et de dialogue ", soulignant qu'elle a accompli aujourd'hui son travail en toute liberté et indépendance ". Il a souligné que " des instructions ont été données aux pouvoirs publics pour le transfert vers cette Autorité de toutes les prérogatives de l'Administration publique en matière électorale, un développement inédit dans l'histoire de notre pays qui s'inscrit dans le processus fondateur pour l'édification d'un système électoral transparent qui traduit la volonté de l'Etat, son engagement de neutralité et son attachement profond à assurer la régularité de la prochaine échéance électorale dans toutes ses phases ". Donc il ne peut s'agir que de la promotion de la souveraineté populaire à choisir librement le futur président de la République .Face à cette nécessité de sortie de crise, face à tous les défis, il n'y aura aucun menu fretin. Tout passera dans la " nasse " de la démocratie participative et de la transparence, seul prévaudra l'intérêt supérieur de la patrie. L'essentiel est que tout le monde s'élève au diapason des nouveaux paradigmes, des revendications soulevées par le peuple et de renouer avec l'exercice de la démocratie et les résultats des urnes. Ce qui donne à dire à M. Abdelkader Bensalah : " Il ressort du bilan enregistré à ce jour qu'en dépit des entraves, l'Etat a honoré ses engagements et n'a, à aucun moment, dévié de sa démarche sincère visant à permettre à notre peuple de choisir, librement et souverainement, le président de la République ", a-t-il ajouté, précisant que l'Etat est aujourd'hui résolument engagé dans la sécurisation du processus de l'élection présidentielle dans toutes les régions du pays afin que les citoyens puissent exercer leur droit de choisir un président jouissant de toute légitimité qui lui permet de concrétiser l'aspiration profonde au changement, répondre aux revendications populaires légitimes et opérer les profondes réformes escomptées dont notre pays a grandement besoin ". Pour lui : " Cette démarche n'aurait pu se concrétiser sans la mobilisation et la persévérance de toutes institutions de l'Etat, notamment l'Armée nationale populaire (ANP). Je tiens ici à saluer son Haut commandement et lui exprimer ma gratitude pour son attachement à la voie constitutionnelle, son engagement en faveur de la préservation des institutions de l'Etat et son souci d'accompagner notre peuple dans cette étape décisive de son histoire et de protéger la sécurité et l'intégrité territoriales de notre pays face à toutes les tentatives visant à le déstabiliser et à semer la division et la discorde entre ses enfants ", a encore affirmé M. Bensalah. Le chef de l'état a relevé " l'adhésion du peuple algérien à cette démarche nationale qui témoigne de sa maturité politique et de sa profonde compréhension des défis intérieurs majeurs, notamment en matière économique et sociale, ainsi que des menaces qui guettent notre sécurité nationale dans un environnement régional et international complexe ". D'où son appel aux citoyens à " mettre de côté tous les calculs étroits et à se mobiliser pour faire aboutir cette élection décisive prévue le 12 décembre afin de choisir en toute liberté et souveraineté le Président qui prendra les rênes du pays ". Dans ce contexte, M. Bensalah s'est dit confiant que " les Algériens sont conscients des priorités de cette conjoncture décisive que traverse le pays " et qu'ils sauront contrer ceux qui refusent de se conformer aux règles de la démocratie et aux résultats des urnes qui consacrent la volonté du peuple, source de tout pouvoir ". Cela signifie que l'Algérie n'est pas à détruire. Elle est à réformer et à refaire, peut-on conclure.