La Journée nationale de la presse sera célébrée ce mardi à un moment où le paysage médiatique connaît une évolution notable notamment par l'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication. La presse écrite compte actuellement plus de cent titres. Depuis le lancement de l'internet haut débit mobile 3G (fin 2013) et très haut débit 4G (en 2016), des dizaines de sites électroniques d'information et des journaux en ligne sans édition papier (pure players) sont apparus, dépassant ainsi la barre des 100 sites en Algérie. Le défi actuel est d'opérer un changement dans le mode d'information pour faire face à "l'infobésité" à travers de nouveaux services adaptés à la conjoncture. Il y a nécessité d'adaptation au nouveau mode de consommation de l'information, générée par la prolifération des supports de réception (mobile, tablette..), surtout à la vue de la rapidité avec laquelle l'information est répandue et la multitude de ses sources. Il y a aussi lieu d'opérer des changements dans la méthode de travail, mais aussi d'être au diapason du développement effréné des moyens technologiques de par le monde, en vue de relever les nouveaux défis et de faire face aux +fake news+, devenus un phénomène mondial ayant une grande influence sur les citoyens. Là il faut s'adapter aux contraintes technologiques et économiques en développant un contenu informationnel local et en investissant notamment dans l'audiovisuel. Il ne faut pas non plus oublier la formation à travers laquelle on doit promouvoir le professionnalisme et l'adaptation des médias aux bouleversements qu'impose l'ère du numérique. Il faut aussi préserver la vie privée et droits d'autrui, les intérêts légitimes des entreprises, ainsi que les exigences de la sécurité nationale. La scène médiatique s'est distinguée, aussi, ces dernières années par l'apparition de plusieurs chaînes de télévision privées ainsi que par la migration vers le multimédia et le numérique. La révolution numérique a bouleversé le paysage médiatique algérien, avec l'apparition de nombreux journaux électroniques, objet d'un engouement croissant des lecteurs, en ce qu'ils offrent les avantages d'une diffusion gratuite et en temps réel, soumettant ainsi à rude concurrence la presse traditionnelle. Il est utile de rappeler qu'aux termes de l'article 50 de la Constitution révisée en 2016, "le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté". Le même article énonce que "la liberté de la presse écrite, audiovisuelle et sur les réseaux d'information est garantie. Elle n'est restreinte par aucune forme de censure préalable. Cette liberté ne peut être utilisée pour attenter à la dignité, aux libertés et aux droits d'autrui. La diffusion des informations, des idées, des images et des opinions en toute liberté est garantie dans le cadre de la loi et du respect des constantes et des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation".