Le Département d'État américain a formellement démenti les allégations colportées par la presse israélienne à l'occasion de la visite au Maroc du Secrétaire d'État US, selon lesquelles Mike Pompeo aurait évoqué avec les autorités marocaines une supposée "normalisation" avec Israël. Décryptage. Je me suis réveillée aujourd'hui. J'ai lu le Times of Israël comme vous l'avez fait. Et cela m'a semblé être juste une autre fuite israélienne pour faire avancer leur cause", a affirmé, dans la soirée de jeudi 5 décembre, un proche collaborateur de Mike Pompeo, cité dans un briefing publié par le Département d'État. "La normalisation des relations entre le Maroc et Israël n'a pas été à l'ordre du jour" des discussions que le Secrétaire d'État, Mike Pompeo, a eues avec les hauts responsables marocains, a précisé le responsable du Département d'État, qui a tenu à démêler le vrai du faux en affirmant que la question des liens entre le Maroc et Israël "n'était pas un sujet de discussion". En effet, les responsables israéliens ont sciemment tenté d'induire en erreur l'opinion publique via leurs relais médiatiques, indiquant sournoisement que le déplacement du Secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, était intervenu après une autre rencontre tenue avec Benjamin Netanyahu à Lisbonne. Tout porte ainsi à penser que cette "infox" a été délibérément "fuitée" par les collaborateurs de ce "bon tacticien" qu'est Benjamin Netuanyahu, Premier ministre d'Israël, dans le dessein caché de renforcer "ses chances politiques". Une thèse qui a d'ailleurs été corroborée par d'autres supports médiatiques israéliens, notant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu voulait utiliser cette "information" pour renforcer son avenir politique. Channel 12 s'est en effet fait l'écho du besoin ardent du Premier ministre de réaliser "une percée diplomatique" dans les prochains jours, avant l'expiration du mandat du nouveau gouvernement et le déclenchement de nouvelles élections qui se tiendraient vraisemblablement le 25 février 2020. L'enjeu électoraliste de cette fuite savamment orchestrée n'est ainsi pas à démontrer, pas plus que la quête ardente de "Bibi", englué dans moult accusations de corruption, de se ménager une issue pour garder le gouvernail, après 9 ans de règne sans discontinuer, de 2009 à 2019.