Sur fond de tensions commerciales avec les États-Unis, la Turquie souhaite se débarrasser définitivement de l'emprise du dollar, Recep Tayyip Erdogan appelant à sauver le commerce "de la pression des devises". Le Président turc a exhorté le monde musulman à utiliser les monnaies nationales dans ses échanges commerciaux et a indiqué que son pays était prêt à une telle collaboration, a annoncé l'agence de presse Anadolu. "Je pense que nous devons nous concentrer sur ce que nous pouvons faire ensemble […] Nous devons sauver notre commerce bilatéral de la pression des devises", a-t-il souligné. En ces temps de guerres commerciales, "la question du passage aux monnaies nationales dans le commerce devient urgente", a-t-il encore insisté. Il a fait remarquer que dans ce contexte des systèmes de paiement alternatifs étaient développés avec plusieurs pays, notamment la Russie, la Chine et le Brésil.
"Abandonner le dollar" Le Président a fait cette déclaration au sommet des pays islamiques qui a réuni à Kuala Lumpur, en Malaisie, 450 dirigeants et intellectuels du monde musulman, a précisé Anadolu. Fin novembre, Recep Tayyip Erdogan avait appelé son peuple à "abandonner le dollar" et à convertir ses devises en livres turques. Pourquoi le prix du palladium a-t-il battu son record historique et ne cesse d'augmenter. La demande de palladium, métal utilisé dans l'industrie automobile, ne cesse d'augmenter. Son prix a déjà dépassé le seuil des 2.000 dollars par once Troy, soit une augmentation de plus de 50% depuis le début de l'année. Cette tendance est vouée à perdurer. La Russie en est le plus grand exportateur. Cette hausse rapide s'explique par la demande croissante du métal précieux dans le monde, a indiqué au média russe Gazeta.ru l'experte Anna Bodrova. Les réserves de palladium diminuent constamment, ce qui crée un déficit. "La demande dépasse l'offre", dit-elle. Et cette tendance devrait perdurer, avance-t-elle. Le déficit de l'offre en palladium, à hauteur de 600.000 à 800.000 onces, sur le marché s'aggravera au cours de deux années à venir et favorisera ainsi la hausse de son cours, assure l'analyste financier Sergueï Denissov. Le russe Nornickel en est le plus grand producteur au monde, selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis. Il assure près de 40% de la production mondiale, suivi de l'Afrique du Sud avec 32%.
Une industrie "verte" Le palladium est le plus souvent utilisé dans l'industrie automobile et chimique, l'automobile assurant 85 à 90% de la demande mondiale. En effet, ce métal est nécessaire à la fabrication de catalyseurs pour le traitement des gaz d'échappement des moteurs à combustion interne, explique Mme Bodrova. Cette matière première est donc indispensable pour l'industrie chinoise et européenne, qui opte pour les technologies vertes, ajoute-t-elle. Les Européens se tournent eux aussi vers les voitures "vertes". La part des automobiles roulant au diesel a atteint en 2018 son minimum depuis 17 ans, passant de 44% à 36%, et 29% au troisième trimestre 2019, selon l'agence d'analyse JATO Dynamics. La Chine, plus important marché automobile du monde, emprunte la même voie et impose de nouveaux standards écologiques aux constructeurs du pays, dit Anna Bodrova.