Un essai clinique européen destiné à évaluer quatre traitements expérimentaux pour lutter contre le coronavirus a débuté en France, a annoncé dimanche l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Baptisé "Discovery", il inclut notamment la chloroquine, un traitement contre le paludisme qui a obtenu des résultats prometteurs lors d'une étude menée sur un nombre réduit de patients à Marseille mais suscite le débat au sein de la communauté médicale. L'essai "a pour but d'analyser l'efficacité et la tolérance des options thérapeutiques pour les patients dans un temps limité", explique l'Inserm dans un communiqué. Outre la chloroquine, il doit évaluer le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l'interféron bêta. Dans son volet français, l'essai inclura au moins 800 patients atteints de formes sévères du coronavirus. Au total, quelque 3.200 patients européens seront inclus dans l'étude qui associe la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Espagne. Les données obtenues seront partagées avec un autre essai international baptisé "Solidarity" qui sera conduit sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Santé. Alors que des voix s'élèvent pour demander à ce que la chloroquine puisse être utilisée pour lutter contre le coronavirus, le ministre de la Santé français Olivier Véran a appelé à la prudence, rappelant que les espoirs suscités par des traitements avaient parfois été déçus. "Ce traitement s'il devait être efficace, nous le proposerions aux Français sans aucun délai", a déclaré Olivier Véran sur LCI, ajoutant que plusieurs patients traités dans des hôpitaux français étaient en train de l'expérimenter. "D'ici à 15 jours, nous devrions avoir des données consolidées", a-t-ilajouté.
Un virologue chinois explique combien de temps pourrait prendre la victoire sur le Covid-19 en Europe Les pays européens pourraient avoir besoin de deux ans pour venir à bout de la pandémie de coronavirus, selon le chef du groupe d'experts de Shanghai sur le Covid-19 Zhang Wenhong. Le virus pourrait même réapparaître après sa disparition. Le virologue chinois Zhang Wenhong estime que l'Europe doit se faire à l'idée que la pandémie du Covid-19 ne se terminera pas prochainement et se préparer à un combat qui pourrait durer jusqu'à deux ans. "Ne vous reposez pas sur l'idée que la pandémie prendra fin en Europe dans un prochain avenir... Ce serait tout à fait normal que le virus disparaisse et réapparaisse, cela durera un an ou deux", a déclaré M.Zhang lors d'une conférence vidéo organisée par le consulat chinois de Düsseldorf et dont le contenu a été reproduit par le South China Morning Post.
Le taux de mortalité liée au Covid-19 serait plus bas en Chine que dans le reste du monde Le spécialiste prévoit un pic de l'épidémie pour la période entre avril et juin, alors qu'à l'été le virus reculera pour regagner de la vigueur à l'automne et en hiver. Selon lui, les delais dans lesquels la pandémie sera circonscrite dépendent d'efforts communs. "Pour être efficaces, les mesures doivent être extrêmement radicales."
Un confinement pendant un mois serait nécessaire Il a rappelé que la Chine était parvenue à stopper la propagation du virus après avoir confiné rapidement son épicentre, Wuhan, car la flambée initiale avait coïncidé avec les vacances du Nouvel An lunaire, lorsque les écoles et les entreprises devaient de toute façon fermer. "Si seulement le monde entier pouvait cesser de bouger pendant quatre semaines, la pandémie pourrait être stoppée", a-t-il signalé.