L'affaire est d'une étrange complexité. Pour simplifier, c'est l'histoire de deux parents ayant bradé leur fille de 25 ans à un "daechiste" activant entre la Turquie et la Syrie pour de l'argent L'affaire est d'une étrange complexité. Pour simplifier, c'est l'histoire de deux parents ayant bradé leur fille de 25 ans à un "daechiste" activant entre la Turquie et la Syrie pour de l'argent Àson insu Romaissa, originaire d'Alger, a été marié à un terroriste, lui également algérien. La jeunefille de l'époque voyait grand. Car, ses parents lui ont fait miroiter l'émigration.Somme toute, l'eldorado.Ils n'ont toutefois rien lâché sur le profildu prétendant. Car ce dernier leur graissaitla patte à coup de coquettes sommes endinars. Il s'occupait également des fraisd'hébergement pendant leurs séjours enTurquie.Au fil du temps, les deux parents se sonttransformés en véritable convoyeurs defonds. Ils participaient à des transferts illicitesde devises. Le mariage Tout a commencé lorsque le père, prénommé Hocine, est parti en Turquie pour rencontrer son fils Lamine qui activaitaussi dans les rangs de la nébuleuse terroriste en Syrie. A l'aéroport d'Istanbul, ilfait la connaissance d'un agent de liaisonavec les groupes armés. D'une discussion à une autre, le recruteur de Daech a mis sur la table la proposition une proposition de mariage entre Romaissa et un homme de sa connaissance. Un certain "Youcef Z". Un rendez-vous arrangé avec le prétendant a été organisé. Lors de leur entrevue, le père a donné son accord avec comme condition le retour du terroriste en Algérie pour célébrer le mariage. Ce à quoi il a argué qu'il ne pourrait pas. Une relation virtuelle s'est établie alors. D'abord entre Hocine et Youcef, puis entrece dernier et Romaissa. Les protocoles de la demande en mariage ont été respectés même en l'absence de l'intéressé. Quand on parle de mariage, il s'agit bien évidemment d'un mariage religieux. Fin 2013, Romaissa et sesparents se rendent en Turquie. Eux partent à la rencontre de leur fils. Quant à leur fille, ils la laissent seule pour son premier rendez-vous galant. Le départ Après leur retour en Algérie, la relation virtuelle a repris. Le mariage religieux à distance a fini par être scellé. En juin 2014, la jeune femme quitte Alger pour aller s'installer à Istanbul. Deux ans plus tard, celle qui est devenue mère de deux enfants commence à se douter de l'activité de son époux. Son frère quant à lui, est rentré en Algérie où il a été transféré à la prison de Chlef. Sur le qui-vive, les services de sécurité enquêtait en effet sur cette affaire depuis ledépart de Romaissa. Le calvaire C'est à ce moment-là que les deux parents se mouillent jusqu'au cou, allant à la rencontrede personnes inconnues pour récupérer des sommes d'argent. Ils ont également envoyé de l'argent à leur fille dont la situation se corsait. Deux émissaires finissent par être arrêtés en flagrant délit à l'hôpital Nafissa-Hamoud d'Hussein-Dey. Les deux parents ont été appréhendés à leur tour. Face auxenquêteurs, ils ont avoué une multitude de choses. Au total, six personnes dont Romaissa et son époux ont comparu dimanche dernier au tribunal de Dar el- Beïda, selon une chaîne de télévisionprivée. Àson insu Romaissa, originaire d'Alger, a été marié à un terroriste, lui également algérien. La jeunefille de l'époque voyait grand. Car, ses parents lui ont fait miroiter l'émigration.Somme toute, l'eldorado.Ils n'ont toutefois rien lâché sur le profildu prétendant. Car ce dernier leur graissaitla patte à coup de coquettes sommes endinars. Il s'occupait également des fraisd'hébergement pendant leurs séjours enTurquie.Au fil du temps, les deux parents se sonttransformés en véritable convoyeurs defonds. Ils participaient à des transferts illicitesde devises. Le mariage Tout a commencé lorsque le père, prénommé Hocine, est parti en Turquie pour rencontrer son fils Lamine qui activaitaussi dans les rangs de la nébuleuse terroriste en Syrie. A l'aéroport d'Istanbul, ilfait la connaissance d'un agent de liaisonavec les groupes armés. D'une discussion à une autre, le recruteur de Daech a mis sur la table la proposition une proposition de mariage entre Romaissa et un homme de sa connaissance. Un certain "Youcef Z". Un rendez-vous arrangé avec le prétendant a été organisé. Lors de leur entrevue, le père a donné son accord avec comme condition le retour du terroriste en Algérie pour célébrer le mariage. Ce à quoi il a argué qu'il ne pourrait pas. Une relation virtuelle s'est établie alors. D'abord entre Hocine et Youcef, puis entrece dernier et Romaissa. Les protocoles de la demande en mariage ont été respectés même en l'absence de l'intéressé. Quand on parle de mariage, il s'agit bien évidemment d'un mariage religieux. Fin 2013, Romaissa et sesparents se rendent en Turquie. Eux partent à la rencontre de leur fils. Quant à leur fille, ils la laissent seule pour son premier rendez-vous galant. Le départ Après leur retour en Algérie, la relation virtuelle a repris. Le mariage religieux à distance a fini par être scellé. En juin 2014, la jeune femme quitte Alger pour aller s'installer à Istanbul. Deux ans plus tard, celle qui est devenue mère de deux enfants commence à se douter de l'activité de son époux. Son frère quant à lui, est rentré en Algérie où il a été transféré à la prison de Chlef. Sur le qui-vive, les services de sécurité enquêtait en effet sur cette affaire depuis ledépart de Romaissa. Le calvaire C'est à ce moment-là que les deux parents se mouillent jusqu'au cou, allant à la rencontrede personnes inconnues pour récupérer des sommes d'argent. Ils ont également envoyé de l'argent à leur fille dont la situation se corsait. Deux émissaires finissent par être arrêtés en flagrant délit à l'hôpital Nafissa-Hamoud d'Hussein-Dey. Les deux parents ont été appréhendés à leur tour. Face auxenquêteurs, ils ont avoué une multitude de choses. Au total, six personnes dont Romaissa et son époux ont comparu dimanche dernier au tribunal de Dar el- Beïda, selon une chaîne de télévisionprivée.