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Le crépuscule d'un pyromane : Quand le mythe de «l'artisan de la paix» vole en éclats
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 03 - 2019

M. Bouteflika, qui a construit tout son storytelling autour de l'image du «sauveur» qui a permis le «retour de la paix civile» en Algérie, est décidément prêt à tout pour rester au pouvoir, poussé par une clique qui ne recule devant rien pour préserver ses intérêts, quitte à mettre la nation en danger.
MUSTAPHA BENFODIL 05 MARS 2019
J'ai le devoir et la volonté d'apaiser les cœurs et les esprits de mes compatriotes», écrit M. Bouteflika (ou a-t-on écrit en son nom) dans sa lettre d'engagement à l'occasion du dépôt de sa candidature au Conseil constitutionnel ce dimanche.
Et force est de constater que l'opinion est formidablement rassurée depuis qu'elle a reçu ce beau message de notre cher «Président-par-correspondance».
Blague à part : à bien y voir, cette annonce kamikaze sert à tout sauf à «apaiser» les cœurs et les esprits des millions d'Algériens qui aspiraient à toute autre chose que ce texte qui insulte leur intelligence et met de l'huile sur le feu. A moins que dans le dictionnaire bouteflikien, le verbe «apaiser» revête un tout autre sens…
C'est d'autant plus maladroit que le texte manque cruellement de sincérité et se trouve truffé de promesses grossières au calendrier bancal, dans la pure tradition des démagogies autoritaires et leur novlangue absconse.
Pour ne citer qu'un exemple : le président fantôme promet «l'organisation d'une élection présidentielle anticipée» en précisant : «Je m'engage à ne pas être candidat à cette élection.» Comment peut-on affirmer sa volonté de briguer la magistrature suprême tout en s'engageant à ne pas l'exercer ? Pour paraphraser El Manchar, cela revient à dire : «Je promets de quitter le pouvoir en cas de victoire.» Mais avec un homme aussi fourbe, on n'est pas à une foucade près. Passons !
Le Président sortant se dit donc mu par la volonté magnanime d'«apaiser les cœurs et les esprits…», verbe qui renvoie au mot «paix». Il faut rappeler que M. Bouteflika a bâti tout son storytelling sur l'idée, le mythe plutôt, qu'il est «l'artisan de la paix» et la «pacification» des maquis islamistes grâce à l'amnistie qu'il a décrétée en deux temps au profit des terroristes repentis : la concorde civile, puis la «moussalaha», la réconciliation nationale.
Le rétablissement de la «paix civile» (Es Silm el madani) et son corollaire, la «stabilité», ont toujours été, en effet, au cœur de la rhétorique présidentielle. D'ailleurs, les parrains du non moins insultant 4e mandat avaient fait du thème de la «stabilité», on s'en souvient, leur cheval de bataille pour faire réélire un Président qui était déjà très abîmé à l'époque.
On nous a tellement rebattu les oreilles avec cette ritournelle que ce récit a été intériorisé par une bonne partie de ceux qui lui ont accordé leur voix durant les précédents scrutins, répétant avec toute la bonne foi du monde : «Bouteflika djabenna essilm !» (Bouteflika nous a ramené la paix).
Il est pourtant un fait établi que quand il a pris les rênes du pouvoir en avril 1999, le terrorisme de masse commençait sérieusement à décliner grâce, particulièrement, à l'implication de la population civile.
«Silmiya», un hymne à la résistance pacifique
Et voilà qu'aujourd'hui, ce même personnage que la mythologie officielle a régulièrement affublé des attributs du «sauveur», vient opérer un passage en force suicidaire en faisant fi de la furia de millions de voix qui lui signifient chaque jour ainsi qu'à la camarilla qui l'entoure, leur rejet catégorique du 5e mandat et de tout le système en place.
L'Algérie est au bord de l'implosion et il n'en a cure. Nous disons «il» mais c'est tout son clan, toute cette clique de petites frappes qui l'utilise comme prête-nom pour sévir encore et se servir, piller le pays, qui est bien sûr comptable de cette grave dérive totalitaire et de ce détournement de la fonction présidentielle.
Et même si l'homme ne parle pas, ne marche pas et n'est plus en mesure de bouger un cil, nous le tenons pour le premier responsable de tous les troubles qui pourraient survenir à Dieu ne plaise, puisque c'est lui qui endosse, formellement, le costume de président de la République.
C'est en son nom que la piètre comédie qui se joue en ce moment est écrite, mise en scène et interprétée. Si le show Nekkaz impressionne et déconcerte avec sa dernière «performance» politique, ce n'est rien devant la manœuvre périlleuse de ce dictateur d'un autre âge, ce pyromane adepte de la politique de la terre brûlée, prêt à tout pour rester sur le trône ou précipiter l'Algérie dans sa chute, lui dont la biographie n'est qu'une succession de basses intrigues.
Fort heureusement, ces millions de jeunes qui scandent, à gorge déployée, «Makache el khamssa ya ouled França», ont fait preuve de dignité et ont montré un sens civique, une maturité, un stoïcisme exemplaires, malgré l'ampleur de la provocation. Et le (magnifique) slogan «Silmiya» (Pacifique) continuera – on l'espère – à résonner longtemps dans nos rues, comme le vrai gage de la paix civile.
Pensée émue à notre frère Hassan Benkhedda – Allah Yerahmou –, fils du président Benyoucef Benkhedda, chahid de la dignité tombé le 1er mars dernier sur le champ des luttes populaires pour la 2e république. Prions pour qu'il n'y ait pas d'autres martyrs sur la route d'El Mouradia…


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