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Un dialogue de pure forme pour vendre une comédie électorale
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 20 - 08 - 2019


BLOGS20/08/2019 08h:50 CET
huffpostmaghreb.com
Certains de ceux qui ont répondu à l'invitation du panel de Karim Younis disent l'avoir fait en partant de leur conviction que le principe du dialogue est le meilleur pour s'entendre sur les solutions. Des propos qui semblent logiques d'un point de vue théorique. Ensuite, ils avancent l'argument qu'ils ne sont engagés par rien car ils y sont allés pour faire entendre leurs voix en tant qu'individus et qu'ils se sont chargés de la mission de transmettre les revendications formulées par les Algériens dans le cadre de leur révolution pacifique en cours. Là également, l'argument semble acceptable, mais théoriquement seulement.
Pour avoir une vision plus objective et plus réaliste, ces arguments doivent être examinés à travers la méthodologie de la Commission de dialogue, revenir à sa vraie mission et rappeler les expériences passées du pouvoir en matière de dialogue et de consultations.
Que ce soit le dialogue initié par le pouvoir putschiste en 1994 dans le cadre de ce qui a été appelé "la conférence du consensus national" ou les dernières consultations pour faire passer le projet de révision de la Constitution en 2016 en passant par les consultations engagées par Liamine Zeroual à la veille des élections présidentielles de 1995 et jusqu'au dialogue actuel, la règle chez le pouvoir est de prendre des décisions puis de chercher comment les vendre.
Le dialogue est ainsi réduit dès lors à entendre ceux qui répondent à l'invitation, à enregistrer ce qu'ils disent et à promettre que leurs idées et propositions seront prises en compte dans les rapports ou propositions. Est-il nécessaire de rappeler que chaque dialogue organisé par le pouvoir dans le passé a conduit à officialiser des décisions dont les médias avaient faits préalablement la promotion?
L'exemple qui mérite d'être cité est celui des consultations qui ont précédé la révision de la Constitution. Des participants à ces consultations ont fait part de leur déception dès que Ouyahia a dévoilé les amendements proposés. La réponse aux déçus a été facile, elle a consisté à dire que les principales propositions soumises ont été incluses. Et qu'il serait malvenu pour quiconque d'oser exiger que ses propositions doivent figurer dans le texte constitutionnel car il ne s'agit que d'un avis parmi d'autres.
Le Pouvoir se place ainsi au-dessus de ses interlocuteurs et s'arroge le rôle de l'arbitre. C'est ce qui se passe également avec la commission de Karim Younès dont la mission a été définie dans le discours de Bensalah du 3 juillet qui a reformulé les conditions fixées préalablement par le chef d'état-major de l'armée. Il est inconcevable qu'un pouvoir à la légitimité contestée, dont le départ est réclamé par des millions et qui travaille hors constitution puisse assumer un rôle d'arbitre dans le processus d'élaboration d'une feuille de route pour mettre en oeuvre ce qui est exigé par les Algériens.
Les partis, organisations et personnalités qui se sont engagés dans cette démarche ne peuvent se dégager de la responsabilité du fait qu'ils apportent une couverture à un plan et à des décisions du pouvoir déjà prêts.
Le bras de fer politique entre le Pouvoir et la rue est resté focalisé entre deux choix différents. Le premier est celui du changement de régime que les manifestants persistent à réclamer depuis six mois. Et ils ont fait échouer deux tentatives d'organiser des élections car ils sont convaincus que le pouvoir y a recours pour prolonger la vie d'un régime frappé d'obsolescence. L'autre choix est d'organiser rapidement des élections et de charger le président de présumées réformes. C'est le plan du cinquième mandat qui a été adapté par la suite à travers des manoeuvres déjouées par la révolution pacifique.
Ce qui se passe actuellement est qu'on impose la deuxième option, celle du pouvoir, en faisant des élections et de leurs aspects techniques l'unique objet du dialogue. Cela signifie tout simplement que le cadre n'est pas pertinent pour faire valoir les revendications de la révolution pacifique. A cela s'ajoute la nature de la commission qui est dépourvue de toute prérogative et l'absence du pouvoir réel dans ce dialogue.
De ce fait, la fonction de ceux qui participent à ce show est de vendre une décision déjà prise et qui peut être résumée dans ce qui a été dit par Karim Younès au sujet du code d'honneur que chaque candidat à la présidence devra respecter. Un code d'honneur qui constitue un appât pour attirer les électeurs vers les urnes et attendre ce que fera le nouveau président, lequel va se retrouver face aux vrais rapports de force.
Ou alors, un président qui connaît d'emblée les limites du changement, lesquels lui ont été fixés par le pouvoir réel et lequel il a négocié et scellé secrètement un accord. Le but étant de préserver son label "d'opposant" avec lequel il va s'engager dans des élections qu'il remportera en toute "transparence" et en toute"intégrité".
L'objectif est très clair et le plan pour le réaliser commence à émerger. Ceux qui croient que les avis qu'ils ont soumis à la commission de dialogue influent sur le processus de prise de décision ne diffèrent pas de ce bon citoyen qui va voter et revient, en extase, convaincu qu'il a participé à déterminer l'avenir de l'Algérie. Avec la différence fondamentale aujourd'hui qu'il y a dans la rue ceux qui ont une conception complètement différente de ce que doit être un bon citoyen.
Traduit de l'arabe par le HuffPost Algérie. Article original


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